Prostitution infantile : une mère et ses complices poursuivies devant la cour

Une mère de 35 ans répond de prostitution infantile devant la cour intermédiaire. Elle est poursuivie en compagnie de trois autres femmes. Ces dernières sont âgées de 31 ans, 27 ans et 28 ans.

Quatre femmes, âgées de 35, 31 ans, 27 ans et 28 ans se retrouvent aux box des accusés. Celle, âgée de 31 ans répond de deux accusations d’« allowing a child to engage in prostitution ». Alors que celle de 35 ans répond de trois accusations d’« allowing a child to engage in prostitution ».

La femme de 27 ans et celle de 28 ans répondent chacune d’une accusation d’« allowing a child to engage in prostitution ». Cette affaire concerne trois adolescentes, âgées de 14 ans, 16 ans et 17 ans, qui se sont prostituées en 2012 et en 2013. Elles sont assignées comme témoins dans ce procès.
Les prévenues plaident non coupables. Elles sont défendues par Mes Deveena  Deonarain Joyram, Tania Huet, Drawnacharya Orthoo et Jaysingh Chummun. La poursuite est représentée par Audrey Stephen-Sunglee. Le procès est présidé par la magistrate Adeelah Hamuth.

Les dépositions des prévenues, âgées de 35 ans, 31 ans et 28 ans ont été produites et lues en cour par l’inspecteur Ramjheetun, l’assistant-surintendant de police Luciano Gérard, le constable Sauterelle, les policières Beedessee, Lablanche et Paul.

La prévenue de 31 ans a admis avoir permis une seule fois à une adolescente de 15 ans de se prostituer. Le délit, dit-elle, avait été commis à son domicile à Résidences La Cure. Elle a relaté que l’adolescente lui a remis Rs 500. Celle-ci, pour sa part, a dit avoir été payée Rs 2 000 après avoir eu des relations sexuelles avec un « homme blanc ». La femme de 31 ans avance avoir aidé l’adolescente, car celle-ci en avait besoin pour se nourrir.

Vêtements de marque

Quant à la prévenue de 35 ans, elle est aussi accusée d’avoir permis à sa fille de se prostituer. En premier lieu, elle a réfuté les allégations de prostitution infantile.

Selon la prévenue, c’est un homme qui remettait de l’argent à sa fille, après que celle-ci ait eu des rapports sexuels avec des étrangers contre un paiement de Rs 15 000. Et, sa fille, dit-elle, dépensait l’argent en s’achetant des vêtements de marque.

Elle ajoute également qu’un jour sa fille a reçu la somme de Rs 300, alors que l’homme avait perçu Rs 8 000, après que sa fille ait eu des rapports sexuels.

Toutefois, dans une autre déposition, elle a admis avoir une seule fois permis à sa fille de se prostituer. Cela s’est produit, dit-elle, à Trou-aux-Biches, en 2013. Sa fille était alors âgée de 16 ans.

Puis, elle est revenue sur ses dires en soutenant que l’adolescente vivait chez son père quand elle se prostituait. C’est, bien après, que sa fille serait venue vivre chez elle.

De son côté, la prévenue de 28 ans a réfuté les allégations de prostitution infantile à son encontre. Après la lecture des dépositions, la cour a fixé une audience le 12 octobre 2018.