Prostitution à Flic-en-Flac : quatre Malgaches et un proxénète interpellés

• 103 préservatifs saisis sur le proxénète Akhtar C.

Sur le littoral ouest, la police de Flic-en-Flac multiplie les descentes dans des bungalows où des réseaux de prostitution, impliquant principalement des étrangères, opèrent. Quatre Malgaches ont été arrêtées, ainsi que le cerveau du réseau.

La police a procédé à l’arrestation de quatre Malgaches qui se livraient à la prostitution dans un bungalow situé à l’avenue des Crecerelles, à Flic-en-Flac. Lors de leur interrogatoire, elles ont incriminé un certain Akhtar C. Il s’agit du proxénète qui les contraint à se prostituer sur le territoire mauricien, les exploitant financièrement et sexuellement. 

« Comme on est déjà dans l’illégalité, il nous a dit que si on ne fait pas la prostitution, il va nous dénoncer à la police », a confié l’une d’entre elles aux policiers. Elle a ajouté : « Mo abitie vinn ici pou travay pou Akhtar, li don mwa Rs 1 000 par kliyan ».

Désigné comme le cerveau de ce réseau impliquant des Malgaches, Akhtar C. a été placé en détention policière. Il fait l’objet d’une accusation provisoire de « trafficking in persons » devant le tribunal de Bambous.

Cette opération, qui a porté ses fruits, fait suite à la surveillance des activités qui se déroulaient dans ce bungalow. Une surveillance assurée par l’escouade des policiers de Flic-en-Flac, supervisée par la Woman Assistant Superintendent of Police (WASP) Appadoo, l’inspecteur Sunnia et le sergent Seeunundun. 

À l’intérieur du bungalow, les policiers ont trouvé trois femmes malgaches. Elles étaient dans le salon, dans l’attente des clients. Deux chambres de ce campement étaient occupées par des « couples » qui s’adonnaient à des ébats tarifés.

Quant au dénommé Akhtar C., ce dernier a été soumis à une fouille durant laquelle les policiers ont retrouvé la somme de Rs 6 500, des devises étrangères, ainsi que 103 préservatifs. Conduit au poste de police de Flic-en-Flac, il a coopéré pleinement avec les enquêteurs. « Mo responsab sa villa-la. Kass ki bann kliyan finn peye, mo ramasse. Mo osi donn zot bann kapot ».

De leur côté, les quatre Malgaches interpellées ont expliqué aux enquêteurs les circonstances qui les ont menées à cette situation durant leur interrogatoire filmé. Elles ont confié avoir fui leur pays natal dans l’espoir d’avoir une vie meilleure à Maurice. Arrivées au pays avec des visas touristiques, elles ont demeuré sur l’île malgré l’expiration de leur visa. Hors de question pour ces demoiselles de regagner la Grande Île pour retrouver la misère.  C’est alors qu’elles ont trouvé le bon filon pour gagner leur vie.