L’incertitude plane sur le devenir d’Airport Holdings Ltd (AHL), la holding publique qui détient notamment Air Mauritius, l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam et celui de Rodrigues et la Mauritius Duty Free Paradise (MDFP). Une réflexion est en cours au plus haut niveau sur l’opportunité de maintenir cette structure ou de procéder à son démantèlement.
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«La machinerie est en progression, mais on ne peut pas démanteler du jour au lendemain, car il y a de multiples aspects. Certains sont d’ordre légal. On étudie les différentes implications et travaillons sur des solutions », confie une source proche du dossier.
Depuis sa création en 2021, AHL a été au cœur des débats politiques. Le Parti travailliste et le MMM, alors dans l’opposition, avaient critiqué la mise en place de cette structure. L’ancien gouvernement, en revanche, justifiait son existence par la nécessité de sauver Air Mauritius, qui se trouvait sous administration volontaire. La Mauritius Investment Corporation (MIC) avait injecté Rs 25 milliards dans AHL, dont Rs 12 milliards destinées à Air Mauritius et Rs 13 milliards pour le rachat des actions détenues par l’État dans Airports of Mauritius Ltd (AML), Airport Terminal Operations Ltd (ATOL) et d’autres entités associées.
Incorporée le 12 août 2021, Airport Holdings Ltd, dirigée par Ken Arian en tant que Chief Executive Officer qui est d’ailleurs toujours en poste, représente l’une des plus grandes entreprises de l’île Maurice. Avec un chiffre d’affaires de Rs 39,4 milliards en 2024, AHL se classe parmi les trois premières entreprises du pays et emploie plus de 4 000 personnes. La holding supervise une vingtaine de filiales dans des secteurs variés, allant de l’aviation aux opérations aéroportuaires, en passant par l’hôtellerie et le développement immobilier.
AHL détient 100 % des actions d’Air Mauritius, Mauritius Duty Free Paradise (MDFP), Airports of Mauritius Ltd, Airport Terminal Operations Ltd, ainsi que d’autres sociétés, notamment l’hôtel Pointe Coton et Airports of Rodrigues Ltd. Son actionnariat est réparti entre l’État mauricien (51 %) et la Mauritius Investment Corporation (MIC, 49 %).
Dans un contexte de remise en question de la gouvernance d’AHL, la nomination de Lormus Bundhoo en tant que Chief Executive Officer (CEO) d’Airports of Mauritius Ltd (AML) et d’Airport Terminal Operations Ltd (ATOL) marque un tournant. Ancien ministre de la Santé et ex-secrétaire général du Parti travailliste, il a pris ses fonctions le mardi 28 janvier. Lormus Bundhoo affirme vouloir redonner à l’aéroport international son rayonnement d’antan et évoque des dysfonctionnements sous l’ancienne administration. « AML et ATOL sont des institutions qui représentent le pays. Un étranger, en arrivant à l’aéroport, se fait une première impression de Maurice. Notre aéroport doit répondre aux standards internationaux, et ces derniers temps, plusieurs éléments ne fonctionnaient pas correctement », a-t-il déclaré à Radio Plus.
Il assure que des mesures correctives seront mises en place progressivement pour améliorer la gestion de l’aéroport.
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