Propositions budgétaires : un Special Purpose Vehicle pour éponger les dettes d'Air Mauritius proposé par Arvind Nilmadhub et Shaffick Hamuth

Arvind Nilmadhub et Shaffick Hamuth, économiste et fondateur de Mauriconsult respectivement, ont rédigé un document contenant des mesures budgétaires à l’intention du gouvernement. Les propositions visent à stimuler l'économie mauricienne pour les deux prochaines années. 
 
Parmi les propositions qu'ils ont formulées, on retrouve une pour la compagnie d'aviation nationale, placée sous administration volontaire depuis deux semaines. Ils proposent la création d’un Special Purpose Vehicle pour éponger les dettes d'Air Mauritius.  Il s'agit de la création d'une filiale dont l'objectif est de faciliter les arrangements financiers de la société mère, y compris l'effet de levier et les investissements spéculatifs, sans compromettre l'ensemble du groupe. En outre, elle est créée pour isoler une société mère du risque financier, y compris la faillite.
 
Pour Arvind Nilmadhub et Shaffick Hamuth, Maurice vit la même situation qu'au début des années 80 où l'économie locale était à genoux et le chômage élevé. Ainsi, ils sont d’avis que le Premier ministre et le ministre des Finances ont l’occasion de créer un nouveau miracle économique pour le pays. Ce miracle passera cependant par des mesures économiques audacieuses et la volonté politique. 
 
D’autre part, ils préconisent que le gouvernement s’intéresse à la situation des entreprises, tel que le Casino de Maurice qui était déjà en situation compliquée avant l’épidémie. L’idée est d’envisager le redéploiement de certains employés du Casino de Maurice vers d'autres organismes gouvernementaux. Le gouvernement devrait également envisager de nouveaux partenaires d'équité pour certaines de ses institutions ou la vente complète de certaines institutions, à l’instar de la MauBank. 

Par ailleurs, le gouvernement peut, selon les deux auteurs, envisager d'ouvrir l'actionnariat du Metro Express aux entreprises locales privées, aux PME et aux particuliers par le biais d'un fonds géré. 

Par : Fabrice Larétif