Propositions budgétaires : les chauffeurs de taxi réclament des allégements fiscaux

Dans le cadre du prochain Budget, le président de la Taxi Proprietors Union, Raffick Bahadoor, réclame des abattements fiscaux pour les chauffeurs de taxi. Ce qui devrait leur permettre en retour de revoir à la baisse leurs tarifs. 

Pour le président syndical, les charges fiscales pèsent très lourd sur les chauffeurs de taxi et surtout à un moment où ils accusent une baisse constante de leur clientèle. Cela dit, il regrette que le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, n’ait pas invité la Taxi Proprietors Union, soit le principal syndicat représentant des chauffeurs de taxi aux consultations pré-budgétaires. « Nous aurions eu l’occasion de lui brosser un tableau sincère de la situation précaire des chauffeurs de taxi pour justifier nos propositions », fait-il ressortir.

Cela dit, il explique que la situation financière des chauffeurs de taxi s’est nettement détériorée, notamment avec le Metro Express et aussi bien la concurrence des opérateurs illégaux qui leur piquent des clients. Il parle aussi d’une baisse de la clientèle par le fait qu’un grand nombre de personnes ne voyagent plus en taxi en raison d’une hausse du coût de la vie.

Raffick Bahadoor estime que seule une baisse des tarifs pourrait éventuellement leur permettre de récupérer une partie de leur clientèle, dont la majorité fait partie de la classe laborieuse. « Cependant, le gouvernement doit aussi nous donner les moyens nécessaires pour permettre cette baisse », fait-il ressortir.  

Il réitère son appel pour autoriser les chauffeurs de taxi à importer leurs propres voitures. Il explique que cela va leur permettre de faire des économies conséquentes. Il plaide aussi pour que les frais d’enregistrement soient ramenés de Rs 52 000 à une somme forfaitaire de Rs 15 000 et que les chauffeurs de taxi ne paient qu’une somme de Rs 100 pour la déclaration de leur voiture.  Selon ses calculs, en important sa propre voiture, un chauffeur de taxi pourrait faire des bénéfices d’au moins Rs 200 000. Ce qui permettrait de revoir à la baisse les tarifs.