Propos controversés contre l’ex-DG de la station de Vacoas - Showkutally Soodhun : «À Dubayy, nou ti pou pandi li»

Des propos de Showkutally Soodhun, ambassadeur de Maurice en Arabie saoudite, dimanche, formulés dans une fonction réservée aux personnes du troisième âge, à Solferino, font polémique. Les images font le tour des réseaux sociaux depuis lundi et sont diversement commentées. Il a commenté les événements survenus durant le cyclone Belal. « Chacun doit assumer ses responsabilités. Showkutally Soodhun est ambassadeur, il doit assumer ses responsabilités. Le Premier ministre ne peut être responsable. Si mwa mo fane, li ki responsab », demande-t-il. Et d’ajouter : «  (…) Ou kone ki zot dir mwa dan Dybayy kan zot get sa ? Nou ti pou pandi li…sa direkter meteo-la. Sa kantite dimounn kinn soufer la ? Sa kantite problem nounn gagne la ? Komie frer ek ser inn soufer ? Akoz enn dimounn ? »

Si certains internautes épousent les propos de l’ancien ministre et ancien président du MSM, d’autres, en revanche, se disent offusqués. Dans un communiqué émis lundi, Lindley Couronne, Directeur Général de l’ONG Dis-Moi, mais qui s’exprime en tant que citoyen, dira : « Les politiciens à Maurice ne sont jamais responsables de leurs actes ». Et d’ajouter : « En 2019 le directeur de la Météo a perdu son autonomie et le jour du cyclone Belal, il n’était manifestement qu’une voix parmi d’autres dans ce comité surchargé du National Emergency Operations Command (NEOC), présidé par le ministre Anwar Husnoo en personne, le décisionnaire final il faut bien le dire ». 
Il rappelle qu’Amnesty International se « réfère à la peine de mort comme un meurtre avec préméditation de l’État ».

« Sous le coup de l’émotion »

Contacté lundi soir, Showkutally Soodhun reconnaît qu’il n’y a pas été de main morte. « Je travaille corps et âme pour le pays. Les gens doivent assumer leurs responsabilités pour la sécurité de la population, qu’on soit député, ministre ou fonctionnaires. Ki ti pou arive si bann zanfan tinn al lekol ? Monn dir sa dan enn moman koler. Dan lot pei, dimounn ki pa asim so responsabilite al dan prizon. 

Bann previzionis amater inn donn bann indikasion, me pa meteo ». Il concède aussi que ses propos « étaient un peu forts », mais c’était « sous le coup de l’émotion ». Showkutally Soodhun ajoute : « J’ai demandé à cinq pays de nous aider pour compenser les gens affectés, à savoir les dirigeants d’Abu Dhabi, de Dubayy, d’Oman, de Bahreïn, de Kuwait et d’Arabie saoudite. Je leur ai envoyé des photos et je leur ai dit de contacter le Prime Minister’s Relief Fund. Zot inn dir mwa zot pou pran sa an konsiderasion. Mo pe fer tou pou ed bann dimounn ki zot lakaz inn inonde ».Au niveau du MSM, l’on ne souhaite pas commenter des propos formulé « lors d’une fonction privée ».