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Projet de turbines à gaz : le CPB s’oppose à la méthode de l’appel d’offres 

Après l’opposition de certains acteurs du secteur, c’est au tour du Central Procurement Board de jeter un doute sur le projet de turbines à gaz du Central Electricity Board. Cette instance exprime des réserves sur la méthode d’appel d’offres.
Les contestations autour du projet d’installation de deux turbines à gaz à Fort George s’amplifient. Après les membres de l’opposition parlementaire et extra-parlementaire, c’est au tour du Central Procurement Board (CPB) d’exprimer des réserves autour de ce projet évalué à Rs 8 milliards. Le projet doit être conçu en deux phases et le Central Electricity Board (CEB) souhaite que le contrat soit alloué à un seul soumissionnaire. C’est ce point qui chiffonne les membres du CPB.

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« Le CEB veut que l’exercice d’appel d’offres soit valide pour cinq ans afin de permettre au soumissionnaire qui décrochera le contrat de la première phase d’obtenir le contrat pour la deuxième phase », explique une source au CPB. « Il n’y a aucune assurance obtenue du CEB que ce projet s’étendra bel et bien sur deux phases. Nous ne comprenons pas la logique et il n’y a aucune justification valable pour que la deuxième phase revienne au même soumissionnaire », explique cette même source. 

Ces interrogations du CPB viennent s’ajouter aux multiples réserves exprimées à plusieurs niveaux. Des experts du secteur énergétique soutiennent que les turbines à gaz qui sont en opération à Nicolay sont toujours en bon état. Ils expliquent même que plusieurs millions de roupies ont été investies ces dernières années, afin d’augmenter la durée de vie de ces turbines. Cet ingénieur s’interroge sur la capacité du CEB à s’embarquer dans un projet qui sera carburé à l’aide du gaz naturel liquéfié. «  C’est la première fois que le pays s’engage dans un tel projet. Est-ce économiquement viable ? Disposons-nous de l’expertise adéquate pour gérer le gaz naturel ? » 

Inquiétudes

L’ancien ministre de l’Énergie, Swaley Kasenally, ne cache pas ses réserves concernant ce projet. Il considère que le CEB fait « fausse route » parce que les turbines à gaz de Nicolay sont toujours en bon état. « Ces appareils ont été utilisés pendant 23 000 heures et disposent d’un temps d’utilisation de 200 000 heures  », explique-t-il. L’ancien ministre reproche au CEB d’aller trop vite avec ce projet. « Le projet est actuellement au stade d’évaluation et l’allocation du contrat va se faire bientôt ». Il dit ne pas comprendre la précipitation du CEB et du ministère alors que les consultants de la firme Poten and Partners n’ont remis qu’une ébauche du rapport de faisabilité. « C’est un projet qui m’inquiète beaucoup », ajoute-t-il.

La direction du CEB a une toute autre lecture. Un membre du management que nous avons contacté fait ressortir que ce projet de turbines s’étend sur deux phases. « La première étape consistera à installer une open cycle gas turbine qui sera alimentée par du light fuel », explique cette source. Cet interlocuteur ajoute que c’est la deuxième phase du projet qui sera alimenté par du gaz liquéfié.

 

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