Projet de turbines à gaz du CEB : le Central Procurement Board enquête sur une firme grecque

La polémique autour de la firme grecque METKA, dont un cadre est accusé de corruption et de blanchiment, n’aura pas été sans conséquences. Le Central Procurement Board a ouvert une enquête sur cette société qui fait partie des soumissionnaires présélectionnés lors de l’appel d’offres du Central Electricity Board pour son projet de turbines à gaz.

Metal Construction of Greece (METKA) restera-t-elle dans la course au contrat de construction des turbines à gaz de 35 à 40 mégawatts du Central Electricity Board (CEB) pour la centrale de Fort-George ? La firme grecque, présélectionnée lors de l’appel d’offres de ce projet, fait l’objet d’une enquête de « due diligence» du Central Procurement Board (CPB). C’est ce que confirme Kreetykant Dosieah, Chief Executive Officer du CPB.

Le cas de la firme METKA sur laquelle planent des allégations de corruption et de blanchiment a d’ailleurs été abordé lors d’une réunion du conseil d’administration du CPB le vendredi 20 juillet. L’organisme souhaite en savoir davantage sur la société grecque qui suscite la polémique. Pour cela, il rassemble les documents ayant trait à cette affaire.

Pot-de-vin

Tout a commencé par des questions parlementaires adressées par le député du Mouvement socialiste militant Bashir Jahangeer au ministre de l’Énergie, Ivan Collendavelloo, sur le projet de turbines à gaz du CEB. Le député orange a attiré l’attention du ministre sur les allégations contre METKA rapportées dans la presse grecque. Un cadre de la firme est poursuivi pour corruption et blanchiment d’argent.

Le cas remonte à 2003. Il concerne la construction d’une centrale dans la région de Lavrio, dans le Sud-Est de la Grèce. Evangelos Mytilineos, le directeur du groupe Mytilineos (société mère de METKA), est accusé d’avoir versé 250 000 euros à Stergio Nezis lorsque ce dernier était à la tête de la Public Power Corporation (PPC) de Grèce (équivalent grec du CEB). Le versement aurait été fait via une entreprise dont le bénéficiaire serait Stergio Nezis.

Evangelos Mytilineos a fait appel de son inculpation en mai dernier. Il voulait être poursuivi uniquement pour corruption et non pour blanchiment d’argent. Mais la Cour suprême de Grèce a rejeté sa motion.

De son côté, le CEB est suspendu à la décision du CPB pour savoir si la firme grecque METKA mérite de rester dans la course. « Le dossier est entre les mains du CPB », affirme Shamshir Mukoon, directeur par intérim du CEB.