Statistics Mauritius a révisé à la baisse ses projections pour le chômage.
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Se basant sur une étude menée d’avril à juin et sur d’autres données disponibles, il indique que le taux pourrait passer à 7,5 %.
Si le taux de chômage chute à 7,5 % en 2016 – contre 7,9 % en 2015 –, il sera à son niveau le plus bas depuis 2009. Cette année-là, selon les archives de Statistics Mauritius, le taux était de 7,6 %. L’année dernière, il se chiffrait à 7,9 %. Le nombre de Mauriciens ayant un travail, toujours en 2016, sera de 542 400. Ce chiffre représente une création nette de 4 100 emplois relatifs à 2015. En ce qui concerne les chômeurs, le nombre pourrait baisser à 43 700, contre 46 300 au premier semestre.
« Statistics Mauritius prévoit une création nette de 4 100 emplois pour 2016, ce qui est positif », affirme Swadicq Nuthay, économiste. « Cependant, il faut souligner que si le taux de chômage est en baisse, ce n’est pas parce qu’il y a eu plus d’emplois créés. Il y a eu une contraction de la population active, c’est-à-dire, moins de gens qui travaillent et davantage de retraités. La main-d’œuvre a chuté de 8 500 d’une année à l’autre. Le changement net dans le niveau de l’emploi est, en fait, moins 5 600 », dit-il.
Comment calcule-t-on le taux ? D’une part, nous avons la population active. Ce sont des Mauriciens en âge de travailler, soit ayant 16 ans ou plus. Ils sont estimés à 586 100. Ensuite, nous avons cette catégorie de Mauriciens (43 700) qui sont en quête d’un emploi. On prend le nombre de chômeurs, on le divise par la population active et on multiplie par 100. Le résultat estimé, selon les données de Statistics Mauritius, est donc de 7,5 %.
La vitesse à laquelle le gouvernement et le secteur privé créent des emplois reflète la santé économique du pays, de même que le niveau de l’investissement. Or, la croissance est en-deçà du potentiel de Maurice. Elle est estimée à 3,9 % cette année-ci, en attendant les nouvelles estimations de Statistics Mauritius prévues le vendredi 30 septembre, tenant compte des mesures budgétaires.
« Il faut qu’on arrive à faire décoller la machine économique qui reste grippée. Nous avons besoin de réformes structurelles couplées à une volonté politique pour redonner un nouveau dynamisme à notre économie », fait ressortir Swadicq Nuthay.
En attendant une relance de même qu’un réalignement de l’offre et de la demande, les composants du chômage restent le même. Au deuxième trimestre, sur chaque 100 Mauriciens sans emploi, on retrouve 57 femmes. Et 19 300 ont entre 16 ans et 24 ans…
Évolution du chômage (de 2008 à 2016)
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(Source : Statistics Mauritius)
* Estimation
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