Près de 500 d’étrangers ont été refoulés à leur descente d’avion l’an dernier. Ils ont été rapatriés, car soupçonnés de s’adonner à des pratiques louches chez nous. Ils ont été 3,5 millions de passagers contrôlés
à l’aéroport en 2018. 47 000 passeports d’étrangers voyageant sur des paquebots ont été vérifiés.
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Les exercices de profiling et de vigilance accrue aux frontières de l’aéroport SSR de Plaisance semblent avoir porté leurs fruits. Près 500 étrangers n’ont pas été autorisés à débarquer en 2018. Ces derniers, originaires principalement de pays africains, d’Europe de l’Est et certains de high risk countries, ont tenté de mettre les pieds à Maurice pour « passer des vacances » sous les tropiques. Des policiers du service d’immigration avancent que « les étrangers ont été trahis par leur comportement lors de leur interrogatoire pour l’octroi de leur permis de séjour comme touristes. »
Modes opératoires différents
Selon nos interlocuteurs, chaque étranger a un mode opératoire propre. Les Africains emploient le prétexte d’études supérieures à Maurice. Les Européens des pays de l’Est débarquent à Maurice avec un visa touriste. Idem pour ceux des pays figurant sur la liste rouge du PIO, précisent les officiers. À travers l’Advanced Passenger Information System, le PIO compte déjouer les ruses de ces indésirables.
« Trois ou quatre étrangers foulant le sol mauricien sans avoir respecté les règlements des services d’immigration sur les permis de séjour sont immédiatement rapatriés. Ces règles : un billet retour, une allocation quotidienne de 200 USD et des documents démontrant leur lieu d’hébergement », explique l’ASP Narendrakumar Boodram, responsable des services de l’immigration.
C’est le bureau du Premier ministre (PMO) qui approuve les demandes de séjour des étrangers en vacances, sur recommandation des services d’immigration. « L’étranger doit détenir un ‘visa prior arrival’, sinon il est immédiatement refoulé ».
3,5 M de passagers en 2018
3,5 millions de passagers ont été contrôlés en 2018 et 5 600 passeports et occupational permits ont été délivrés. 25 000 permis de résidences temporaires ont aussi été délivrés en 2018. Les passeports de 47 000 passagers faisant escale à Maurice sur des bateaux de croisière ont été vérifiés. Les officiers de la ‘Tracking Team’ du PIO ont arrêté 384 étrangers clandestins (des Africains, Népalais, Indiens et Bangladais) l’an dernier.
« Les opérations menées en 2018 contre les sans-papiers ont été fructueuses. Nous redoublerons nos efforts pour en arrêter plus cette année. Nous bénéficions du coup de main d’autres unités de police : la Robbery Squad ou des policiers de la force régulière, dans la lutte contre les clandestins», précise l’ASP Narendrakumar Boodram.
Aux petites heures mercredi
45 clandestins arrêtés
17 officiers de la Tracking Team, répartie en trois équipes, ont mené une ‘Crackdown Operation’ vers 01h30, jeudi matin. Les trois équipes agissaient dans le Nord, le centre et le Sud/Est. 45 clandestins, dont 41 Bangladais et 4 Indiens, ont été arrêtés. Ils séjournaient illégalement, bénéficiant d’un visa de touristes. Les sans-papiers ont été placés au centre de détention de Moka, vu que celui du Chaland, Mahébourg, est en rénovation.
Rama Valayden dénonce les policiers du PIO
L’avocat Rama Valayden a déploré les agissements des policiers des services de l’immigration lors de l’opération de mercredi visant à arrêter les clandestins à travers le pays. L’avocat intervenait sur les ondes de Radio plus. « Les opérations menées peuvent paraître brutales. Mais une fois arrêtés et placés en détention, les clandestins sont traités dans le respect de leurs droits humains : ils bénéficient d’un logement décent, de nourriture et de soins médicaux », réplique l’ASP Narendrakumar Boodram.
Cinq Camerounais arrêtés pour avoir arnaqué des Mauriciens
Leur mode opératoire : Ils établissent le contact avec les propriétaires des villas mises en vente et se font passer pour des hommes d’affaires ou d’acheteurs potentiels. Grâce à ce stratagème, ils ont pu visiter plusieurs villas. Une fois sur place, ils parviennent à faire main basse sur de l’argent qu’ils remplacent par de faux billets de banque. Lors d’une seule opération, ils sont parvenus à repartir avec la coquette somme d’un demi-million de roupies. Le dernier coup en date a été rapporté dans le Nord le jeudi 17 janvier. L’enquête policière a conduit à leur arrestation. Deux Mauriciens, qui font partie de la combine, sont activement recherchés.
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