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Profession médicale : 290 plaintes enregistrées contre des médecins

Medical Council Le Medical Council mène des enquêtes afin que des sanctions soient prises.

Le nombre de plaintes reçues par le Medical Council, de janvier 2010 à octobre 2017, s’élève à 290. Des mesures ont été prises afin de remédier à la situation.

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«Le Medical Council est une instance régie par des lois et nul n’est au dessus des lois. » Et le Medical Council (MC) ne transigera pas sur ce point, a fait comprendre le Dr François Tadebois, membre de cette instance. Ainsi, ceux qui ne font pas honneur à la profession médicale n’ont qu’à bien se tenir. « Nous avons commencé à prendre des mesures à l’encontre de ceux qui ne respectent pas l’éthique. En tant que médecin, il y a un décorum à respecter », a-t-il déclaré.

Tout en déplorant les cas de négligence médicale présumée, le Dr François Tadebois dira que le MC veille aussi bien à l’intérêt des médecins qu’à celui des patients. « Les médecins font de leur mieux pour la santé des patients mais il y a des risques qui peuvent échapper à leur contrôle », a-t-il expliqué. Et d’ajouter que le MC s’assure que les patients aient un service de santé auquel ils ont droit.

Selon le Dr François Tadebois, le MC mène des enquêtes sérieuses afin que les sanctions appropriées soient prises à l’encontre de ceux qui se seraient rendus coupables d’un manquement au code éthique ou dans la pratique. Et de poursuivre que le MC est aussi une instance régulatrice qui s’occupe de l’enregistrement des médecins et veille à ce qu’ils aient le niveau et les compétences requises. Mais comme c’est le cas dans n’importe quelle profession, il y a des fautes qui sont commises, certaines étant mineures, d’autres graves. « Cela peut arriver qu’un médecin perde sa licence s’il commet une faute grave. »

D’après les renseignements obtenus du Registrar du Medical council, des 290 plaintes enregistrées pour négligence médicale alléguée, 171 ont été mises de côté. Selon le Dr François Tadebois, « il arrive que ces cas soient sans fondement ou qu’il n’y ait pas assez de matière pour qu’une enquête puisse être menée ». Et de souligner que pour qu’une plainte soit valable, il faut qu’il y ait des preuves de négligence.

Certains médecins se sont aussi rendus coupables d’avoir émis de faux certificats médicaux, souligne pour sa part le Registrar du Medical Council, le Dr Maydhavruttji Ancahraz.


18 docteurs devant le Medical Disciplinary Tribunal

Ils sont dix-huit médecins à avoir dû se présenter devant le Medical Disciplinary Tribunal (MDT), selon le Dr Maydhavruttji Ancharaz. Le MDT est constitué d’une personne du judicaire (par exemple un juge) et de deux médecins ayant tous au moins dix ans d’expérience. Un médecin sur qui pèse une allégation de négligence médicale peut toujours exercer. « Ce n’est qu’après une enquête préliminaire qu’une décision est prise. S’il y a une grosse négligence médicale, le médecin peut être suspendu de ses fonctions pour une période de six mois », a expliqué le Dr Ancharaz.

À noter également que dix-huit médecins ont reçu un avertissement, deux un avertissement sévère, trois une mise en garde et un médecin a été sévèrement mis en garde. Huit médecins ont reçu un avertissement pour qu’ils se conforment au code de pratique alors que quatre cas ont été référés à la police pour avoir délivré de faux certificats médicaux. Vingt cas ont aussi été référés au ministère de la Santé pour être soumis à la Public Service Commission.

Injustice

Il a une injustice entre les médecins du service public et ceux du privé. C’est ce qu’affirme le vice-président de la Private Medical Practioners’ Association (PMPA), le Dr Ishaq Jowahir. Selon lui, quand un médecin du service privé a commis une faute, il est rapidement sanctionné par le Medical Council. En contrepartie, le MC ne peut intervenir directement en ce concerne les médecins du public car c’est la Public Service Commission qui peut prendre des sanctions. C’est ce qui fait qu’un médecin du service public peut continuer à exercer jusqu’à ce que l’enquête menée le trouve coupable. « C’est une injustice entre les médecins du service public et ceux du privé », dit-il.

 

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