Produits pétroliers : le faible niveau des réserves est «normal»

Le niveau des réserves de carburants inquiète. Mais selon une source au ministère de l’Industrie et du Commerce, il n’y a pas de quoi s’inquiéter.

«Une amie m’a dit que, selon une source sûre, aujourd’hui (mercredi 28 février) il ne reste que deux jours de réserve de carburants. J’ai donc passé moi-même le message à des proches et j’ai fait le plein d’essence », a confié une jeune femme au Défi Quotidien. Comme elle, de nombreux Mauriciens ont appris que le niveau des réserves de carburants du pays est faible en ce moment, ce qui a créé une certaine psychose.

Or, ce faible niveau des réserves est tout à fait normal, explique une source autorisée au ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Protection des consommateurs. Cette dernière indique que « le pays ne dispose que de trois ou quatre jours de réserves de carburant lorsqu’une nouvelle cargaison arrive par bateau au port. »

Or, une cargaison doit justement arriver à Port-Louis ce samedi 3 mars. Le mercredi 28 février, les réserves étaient certes relativement basses mais, selon notre source, « il n’y a rien d’alarmant », car elles correspondent à la normale quelques jours avant l’arrivée d’un pétrolier.

On se souvient qu’au début du mois de décembre 2017, le pays avait évité une pénurie de carburants lorsque le pétrolier qui devait ravitailler ses réserves a été bloqué en Inde par la justice indienne à la suite de l’affaire Betamax. Il a fallu que le gouvernement se tourne vers d’autres sources d’approvisionnement en urgence.

Un projet d’augmentation des réserves de carburant doit aboutir cette année. Il devrait permettre de passer de 21 jours de réserves à 45 jours. Maurice consomme 3 300 tonnes de produits pétroliers par jour, soit 1,2 million de tonnes métriques par an.