Des habitants de La Tour Koenig, incommodés par la fumée émanant d’un conteneur en feu à l’entrepôt de la Compagnie Mauricienne de Textile, envisagent des actions légales. Ils ont rencontré leur homme de loi, Joy Beeharry, jeudi après-midi. L’avocat annonce que des spécialistes seront approchés pour des analyses de l’air. La direction de l’usine n’a pu fournir d’explication quant aux circonstances du sinistre.
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Les habitants de Résidence Coquillage, à La Tour Koenig, passent aux choses sérieuses. Devant « l’inaction » de la Compagnie Mauricienne de Textile (CMT) concernant une « compensation » à la suite du désastre qu’ils disent avoir été victimes aux petites heures de mercredi matin, ces habitants envisagent d’entamer une action légale afin de « faire bouger les choses ». Ils ont rencontré leur homme de loi Joy Beeharry, mercredi.
Dans une déclaration au Défi Quotidien peu après la rencontre, l’homme de loi a expliqué que la première étape comprend une analyse de l’air. « Il est question de la dégradation de l’environnement et de la santé publique », déclare Joy Beeharry. « Des spécialistes seront approchés pour cet exercice », a-t-il précisé, avant de souligner que des actions légales seront initiées une fois le rapport de l’atmosphère en main.
Compensation réclamée
« Mo lakaz ankor santi prodwi simik mem si dife la inn pran yer swar. Pa kapav met nene laba ! Mes vêtements, mes rideaux ou encore mes meubles sentent toujours la fumée. Mes enfants et moi dormons chez une voisine pour ne pas tomber malade. La compagnie de textile doit me dédommager », tonne Nadia Delia, qui habite à une dizaine de pas de l’usine. C’est elle qui a alerté les pompiers mercredi matin.
Hervé Bontemps abonde dans le même sens concernant la demande de compensation. Cet habitant de résidence Coquillage, qui dit avoir trouvé refuge chez un ami qui habite un morcellement voisin, déplore le manque de communication de la CMT. « Après 36 heures, l’air est toujours irrespirable dans ma maison. Pour éviter tout ennui de santé, je dors ailleurs », dit-il.
Selon des recoupements, une réunion s’est tenue entre des hauts cadres du ministère de l’Environnement, des représentants de la police de l’Environnement, des responsables du Mauritius Fire and Rescue Services et la direction de la CMT jeudi après-midi à l’usine de La Tour Koenig. Le but de cette rencontre, expliquent des hauts cadres du ministère de l’Environnement, était de « trouver des solutions par rapport à la destruction des produits chimiques qui sont inutilisables ». « La situation est sous contrôle. Nous faisons le nécessaire. La direction de la CMT coopère », disent-ils
La direction de l’usine avait toutefois promis « des explications » au Défi Quotidien concernant les causes du sinistre mercredi après-midi. Jeudi après-midi, Le Défi Quotidien a sollicité la CMT pour une déclaration. Mais la secrétaire a fait comprendre que « les membres de la direction sont en réunion » et qu’ils seront « injoignables » pour une déclaration.
Pour rappel, 21,6 tonnes de produits chimiques (Ndlr : du sodium hydrosulfite), stockées dans un conteneur en métal de 20 pieds dans l’enceinte de la CMT, ont été la proie d’un incendie provoquant une épaisse fumée toxique dans la région de La Tour Koenig aux alentours de 2 heures du matin mercredi. Une quinzaine de personnes ont été conduites à l’hôpital Dr A.G Jeetoo à Port-Louis pour des premiers soins.
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