Production locale: les recettes d’exportation des rhumeries en hausse

En cinq ans, les recettes d’exportation de rhum ont presque triplé, passant de Rs 62,4 millions en 2010 à Rs 180 millions en 2015. Cette tendance devrait se maintenir, les producteurs prévoyant d’augmenter leur production et d’identifier de nouveaux marchés internationaux. Les recettes d’exportation de rhum sont passées de Rs 62,4 millions en 2010 à plus de Rs 180 millions en 2015. Les rhumeries misent davantage sur l’exportation, avec la forte demande pour les rhums mauriciens. Le Groupe Saint-Aubin produit chaque année environ 470 000 litres de rhum. C’est ce qu’indique Jean Patrick Thiollet, directeur des affaires générales du groupe. « 85 % de la production totale, soit 399 500 litres, est destinée à l’exportation. Nous exportons principalement vers l’Europe, l’Asie et l’Afrique. » Jean Patrick Thiollet fait ressortir que l’entreprise mise plus sur l’exportation, car le marché local n’est pas en mesure d’absorber l’excédent de production. Notre interlocuteur souligne que la production de rhum à Saint-Aubin affiche une tendance à la hausse et cette année le groupe compte identifier de nouveaux marchés internationaux. « Le whisky, le vin et le gin notamment ont déjà trouvé leur place sur le marché international. Pour le rhum toutefois, il y a encore des marchés potentiels à explorer », affirme le directeur des affaires générales du Groupe Saint-Aubin.

Deux salons à Hong Kong en mai

Au Nord, plus précisément à Mapou, la Distillerie de Labourdonnais produit une moyenne de 120 000 litres par an. « Entre 20 000 et 25 000 litres sont exportés vers les pays européens », affirme Julia Rousette, Sales and Marketing Manager de la distillerie. La production, ajoute-t-elle, a augmenté de 10 % entre 2013 et 2014. « Et cette année, nous prévoyons que la hausse va être plus importante. » Dans le Sud du pays, à la Rhumerie de Chamarel, 160 000 litres de rhum ont été produits en 2015 et cette année, une hausse de 20 % de la production est attendue. « Nous avons exporté 25 % de notre production vers l’Europe. Nous nous intéressons aussi de plus en plus à l’Asie et l’Afrique. D’ailleurs, grâce à Enterprise Mauritius, nous participer bientôt à deux Salons à Hong Kong. Nous espérons que cela sera positif », indique Olivier Couacaud, Commercial Director de la rhumerie. D’ici une dizaine d’années, il  espère augmenter la production et en exporter 50 %. Nos interlocuteurs sont convaincus que les rhums mauriciens ont beaucoup de potentiel. « Tout d’abord, nous avons la chance de produire plusieurs types de rhum. Par exemple, le rhum à base de mélasse et le rhum agricole, ainsi que le rhum blanc, le rhum arrangé et le rhum vieux. Nous avons donc une offre ‘Île Maurice’ qui est riche en diversité et, selon moi, très complémentaire », ajoute Olivier Couacaud. Pour Jean Patrick Thiollet, il faut continuer à travailler sur la qualité de nos produits afin de se faire une place sur le marché mondial du rhum.