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Production locale : 16 000 tonnes de pommes de terre et 6 500 tonnes d’oignons attendues cette année

Si la production de pommes de terre sera meilleure en 2023 que celle de l’année dernière, la production d’oignons toutefois connaîtra une baisse. Quels sont les volumes que le pays produira cette année ? Qu’en est-il de l’importation ? Éléments de réponse.

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oignon et pomme de terre
Nombre de producteurs locaux 
Pomme de terre 170 petits planteurs, dix sociétés coopératives.
Oignon 284 petits planteurs, dix sociétés coopératives. 
Source : Food and Agricultural Research and Extension Institute.

Les régions les plus prisées

Première saison (mi-avril à fin juin) : dans les régions du plateau central (La-Marie, Plaine-Sophie, Glen Park, Mare-Longue, Rivière-Baptiste, La-Laura, Saint-Antoine, Belle-Vue).
Deuxième saison (juillet à fin août) pour la plantation et la récolte jusqu’à fin novembre : Glen Park, Britannia, Savannah et Camp-Diable.

Oignon : Superficie sous culture : Environ 250 hectares

Les régions les plus prisées
Les variétés intermédiaires de type pollinisation libre sont cultivées principalement dans les basses terres : Belle-Mare, Palmar, Trou-d’Eau-Douce et La-Chaumière.
Les variétés hybrides à haut rendement sont cultivées principalement à Saint-Antoine, Rivalland, Glen Park, La-Marie, Mare-Longue, La-Chaumière, Senneville, Bel-Air S.E. et La-Laura.

Importation : aucun permis à d’autres importateurs cette année

Le conseil des ministres a accepté la semaine dernière que l’AMB soit le seul importateur d’oignons et de pommes de terre pour l’année 2023. C’est pour contrôler l’approvisionnement de ces produits et pour assurer leur disponibilité sur le marché local à des prix compétitifs. 

Ainsi, aucun permis d’importation ne serait accordé à d’autres importateurs pour l’année 2023, comme pour les années 2021 et 2022. Depuis 2021, avec la perturbation de la chaîne d’approvisionnement mondiale, l’AMB a acheté des oignons et des pommes de terre de plusieurs pays. L’Allemagne, la Turquie, les Pays-Bas, la France, la Belgique,  l’Afrique du Sud, entre autres, au lieu de sa source traditionnelle, l’Inde. 

Bon à savoir 

  • Avant 2021, on comptait 38 importateurs de pommes de terre et 40 importateurs d’oignons. 
  • Il faut compter actuellement entre Rs 36 et Rs 40 pour un kilo de pomme de terre et Rs 40 pour un kilo d’oignon.

Prévisions des producteurs locaux  

Deeraj Ramjee, planteur de pomme de terre : « La production sera quasiment la même que celle de l’an dernier » 

À Vacoas, Deeraj Ramjee cultive la pomme de terre sur une dizaine d’arpents de terre. Il explique qu’il faut compter deux saisons par an. La première commence en avril et la deuxième en juillet. 

« Le rendement de la production varie en fonction des saisons et dépend grandement des conditions climatiques. Normalement, la production est de six à huit tonnes par arpent », indique-t-il. Cette année, il prévoit une production similaire à celle de l’an dernier. Toutefois, les coûts de production continuent de grimper. « Les prix de certains intrants ont triplé par rapport à l’année dernière. Cette hausse du coût de production affecte grandement notre chiffre d’affaires », déplore-t-il.


Abdool Farad Jugon, planteur de pomme de terre : « Nous nous attendons à une production de 600 tonnes cette année » 

Si les semences de l’AMB sont de meilleure qualité et que les terrains sont accordés à temps, Riche-Bois Marketing Agricultural Cooperatives Ltd devrait enregistrer une meilleure récolte cette année. C’est ce qu’explique son président, Abdool Farad Jugon. 

La production de pomme de terre est faite sur des terrains loués des établissements sucriers. En 2019-2020, la culture n’a pas pu être faite, en raison du manque de terrains. En 2021-2022, la société coopérative avait obtenu seulement 25 perches pour la production, d’où les deux tonnes de pommes de terre récoltées. « Cette année, on devrait commencer la plantation au plus tard le 15 juillet. Si on a suffisamment de terrains, à temps, on peut s’attendre à une production de 600 tonnes. »


Suryadev Benee, planteur d’oignons : « Je suis inquiet concernant les conditions climatiques » 

C’est sur une superficie d’un arpent et demi à Petit-Sable que Suryadev Benee cultive des oignons depuis des années. « Je cultive principalement les oignons « toupi ». La production tourne autour de trois à quatre tonnes par an », indique-t-il. Cependant, cette année le rendement l’inquiète. « Les conditions climatiques ne sont pas favorables à la production. Pendant plus de six mois, la pluie n’est pas tombée dans cette région de l’île », déplore-t-il. Il explique qu’une nouvelle production commencera à partir de mars. « On espère qu’on sera en mesure de rattraper le manque à gagner », dit-il.


Kailash Ramdhary, planteur d’oignons : « Il faut libéraliser l’importation de l’oignon »

Dans les années 90, Kailash Ramdhary cultivait des oignons sur une superficie de 60 arpents. Aujourd’hui, il le fait seulement sur un arpent. Selon lui, la production a chuté au fil des années, en raison de la dégradation de la qualité du sol et des semences. « Avant on pouvait récolter jusqu’à neuf tonnes d’oignons sur un arpent de terre. Maintenant on peut en avoir cinq à six tonnes. » Il est d’avis que le rendement cette année sera inférieur à celui de 2022. D’autre part, il trouve désolant que des permis ne soient pas octroyés pour l’importation d’oignons. « Il faut libéraliser l’importation pour que les consommateurs puissent avoir des oignons de bonne qualité à des prix compétitifs », estime-t-il.
 

 

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