Après avoir satisfait la demande sur le marché local, des entreprises spécialisées dans la production d’épices préconditionnées tentent désormais de les imposer dans la région.
Avec 80% de parts du marché local, Mayil Spices est le leader dans le domaine de la production d’épices préconditionnées. Le directeur Krishna Mootien avance que la compagnie investit continuellement dans le développement de nouveaux produits, selon la demande des marchés ciblés. « Cela nous a permis d’offrir plus de 300 produits, avec une capacité de production de cinq tonnes par jour », dit-il.
Chez Sundaram Spices Roche-Carri Ltd, il faut compter une production de six tonnes d’épices préconditionnées par an, soit environ 700 kg par mois. « Nous constatons une progression de la demande de 10 %, année après année » souligne le directeur Dassen Nagapa-Chetty. « Aujourd’hui, notre entreprise propose une quinzaine de produits, des variétés bien accueillies dans les cuisines mauriciennes », ajoute-t-il.
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Marché restreint
Bien que le directeur de Mayil Spices s’accorde à dire qu’il faut d’abord consolider, voire étendre ses parts de marché local , il ne nous cache pas son ambition de redessiner la route des épices, en se mesurant aux grands noms de la région. « Déjà, grâce à des agents intermédiaires, les produits Mayil sont disponibles dans les pays riverains : île de la Réunion et Afrique du Sud et dans certains pays d’Europe. Nous sommes sollicités par les grands noms de la distribution africaine pour nos produits qui sont commercialisés sous des marques différentes », explique-t-il. De son côté, le directeur de Sundaram Spices Roche-Carri Ltd juge le marché local restreint. « Les matières premières importées reviennent de plus en plus cher. Pour compenser la hausse du coût de production, il nous faut trouver de nouveaux marchés », dit-il. Il avance qu’il est déjà sur la bonne voie pour faire connaître ses produits ailleurs. « Au Luxembourg, j’ai un partenaire qui vend mes produits en ligne. Je dois dire que les produits sont très prisés sur le marché africain », dit-il. En outre, faut compter deux ou trois étrangers qui achètent les sachets d’épices chaque jour. « C’est à travers le bouche à l’oreille que nous allons réussir», dit-il. Quant à Krishna Mootien, il avance : « avec de la rigueur, l’innovation et une bonne maitrise de la demande, nous y parviendrons. »Les prix pratiqués
Masala : 100 g - Rs 35 à Rs 40 200 g - Rs 70 à Rs 80 Briani: 50g : Rs 35 à Rs 40 Halim: 50g : Rs 35 à Rs 40 Vindaye/ Achard, Kalluchiron: 50g : Rs 20 à Rs 25
Moins de contrôle à l’exportation
L’exportation des épices sera désormais moins contrôlée. En effet, le ministère du Commerce et de la Protection des consommateurs a lancé un système de guichet unique. C’est une plate-forme électronique, basée sur les normes internationales mises en place pour la présentation des demandes, le traitement et l’approbation des exportations et des permis d’importation. L’objectif est de rationaliser les procédures et d’éliminer la duplication des contrôles afin d’améliorer la compétitivité commerciale de Maurice. <Publicité
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