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Production d’électricité - Waste-to-Energy : des doutes sur la viabilité financière du projet

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Des interrogations surgissent autour de la viabilité financière du projet Waste-to-Energy. Alors que les offres reçues sont évaluées en ce moment, le Central Electricity Board s’interroge sur sa capacité financière pour réaliser un tel projet.

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Le Central Electricity Board (CEB) dispose-t-il des moyens financiers nécessaires pour réaliser le projet Waste-to-Energy qui consiste à produire de l’électricité à partir de déchets ménagers ? La question fait débat au sein de l’organisme. C’est en 2018 qu’un appel d’offres a été lancé par le CEB. Ce dernier évalue en ce moment les offres qu’il a reçues.

Si plusieurs techniciens interrogés sont d’avis qu’il s’agit d’un projet capital tant sur le plan environnemental que financier sur le long terme, une autre école de pensées s’interroge sur la capacité financière du CEB dans le court terme. « Il s’agit d’un projet qui pourra permettre au pays de réaliser des économies sur le long terme. L’enfouissement des déchets à Mare-Chicose coûte environ Rs 1 milliard à l’État chaque année. Sans compter que ce site d’enfouissement arrive à saturation. C’est dans un tel cas de figure que le projet Waste-to-Energy revêt toute son importance », explique un technicien.

Les implications financières du projet n’ont pas encore été proprement évaluées. Une autre source proche du dossier au CEB explique qu’il incombe aux soumissionnaires ayant participé à l’appel d’offres de remettre leurs devis. « Le CEB n’a en fait aucun investissement à faire. Ce sera à la société qui obtiendra le contrat de collecter les déchets et de les transformer en électricité. Ce sera au CEB d’acheter cette électricité », fait ressortir cette source.

Analyse

Ce technicien avance que ce n’est qu’une fois l’identité du soumissionnaire connue qu’on sera en mesure de faire une analyse financière. « Si le coût du projet s’annonce trop important, on devra confier le dossier au ministère de tutelle et envisager la possibilité d’impliquer le ministère de l’Environnement », ajoute cet ingénieur.

Seety Naidoo, président du conseil d’administration du CEB, ne se fait, quant à lui, aucune illusion. « La réussite d’un tel projet dépendra de la participation de tous les acteurs », fait-il ressortir. Ce dernier soutient même que ce projet doit être un Waste Management Project au lieu d’un Waste-to-Energy Project. « Le ministère de l’Environnement ainsi que celui des Collectivités locales doivent être impliqués », ajoute-t-il.

Selon Seety Naidoo, si la collecte des déchets ainsi que l’étape qui consiste à brûler les déchets venaient uniquement à être confiés à la firme obtenant le contrat, le CEB risquerait de payer l’électricité à un prix très élevé. « Des milliards de roupies », craint-il. En revanche, dit-il, en impliquant le ministère des Collectivité locales ainsi que celui de l’Environnement, cela aiderait à amoindrir les coûts.

 

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