À la fin de la troisième semaine de décembre, les usines d’Alteo, d’Omnicane et de Terra Mauricia cesseront de rouler, signifiant la clôture de la récolte sucrière 2016. La culture et la production se sont reprises après une année 2015 marquée par un climat défavorable.
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Au 26 novembre 2016, les quatre usines ont produit 351 451 tonnes de sucres, affirme la Mauritius Cane Industry Authority dans son 26e bulletin sur la coupe 2016. Ce tonnage est supérieur de 11,2 % par rapport à l’année précédente. Le tonnage de cannes broyées (voir tableau), a été de 3,47 millions contre 3,44 millions à pareille époque en 2015. Autre indicateur-clé est le taux d’extraction, s’établissant à 10,12 % contre 9,19 %.
« C’est une année de coupe normale », affirme Jacqueline Sauzier, Secrétaire-Générale de la Chambre d’Agriculture. « Pour l’année prochaine, tout se jouera entre les mois de février à avril. C’est le moment crucial pour la pousse de la canne. »
L’industrie devrait produire environ 390 000 tonnes de sucres (raffinés et spéciaux) cette année-ci, selon les derniers chiffres de la Crop Estimate Coordinating Committee, communiqués le mardi 8 novembre. L’estimation initiale a été de l’ordre de 400 000 tonnes. En 2015, les usines – Alteo, Omnicane, Terra Mauricia et Medine – ont produit 366,070 tonnes.
« La production serait maintenue dans la fourchette de 386 000 tonnes à 390 000 tonnes. Il est bon de savoir qu’il n’y a pas eu de nouvelles superficies sous culture cette année-ci », fait ressortir Kreepalloo Sunghoon, président de la Mauritius Sugar Syndicate et secrétaire de la Small Planters Association. « Désormais, Maurice exporte ses sucres sur l’année. À ce jour, le Syndicat des sucres a déjà trouvé des acheteurs pour environ 85 % de la production. Le prix s’est amélioré, car les revenus par tonne de sucre seront de quelque
Rs 15 300. Quand on ajoute les recettes des autres produits comme la mélasse et la bagasse, le planteur percevrait une somme avoisinant les Rs 17 000 par tonne de sucre.»
Cependant, souligne-t-il, les petits planteurs ont fait face à de gros soucis au niveau de la récolte, par manque de main-d’œuvre. Qui plus est, affirme notre interlocuteur, cette catégorie de planteurs n’a pas eu accès à l’eau pour irriguer leurs champs quand il le fallait.
Les revenus pour l’industrie cannière seraient de Rs 5,94 milliards en 2016. La canne, rappelons-le, est la principale culture agricole de Maurice. La superficie récoltée a été de 34,831 hectares.
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