Après l’interdiction de fabriquer certains sacs en plastique, le ministère de l’Environnement encourage maintenant les fabricants à se tourner vers la production de sacs biodégradables. Il faudra toutefois vaincre la réticence des Petites et moyennes entreprises - échaudées par les investissements que nécessite cette reconversion.
Les sacs en plastique ne constituaient que 3 % de la production totale de Plaspak Group, engagé principalement dans la production d’emballages flexibles pour l’agroalimentaire. C’est ce qu’indique Sunil Chetty, le directeur général de la compagnie. « Avec l’appui du gouvernement, nous allons bientôt introduire les sacs biodégradables. D’ailleurs, nous allons recevoir nos matières premières au début du mois de mars », précise-t-il. Il dit être prêt pour la nouvelle ligne de production. « Nous comptons produire la même quantité de sacs, soit une moyenne de 40 tonnes par mois », indique notre interlocuteur.
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Chandradeo Choolye, directeur d’Universal Plast Ltd, abonde dans le même sens. « Auparavant, nous fabriquions 60 000 sacs en plastique par jour. Mais, avec le nouveau règlement en vigueur, nous fabriquons seulement des roll bags désormais. Une production d’une trentaine de rouleaux seulement par jour ne suffit pas pour couvrir les frais. Par conséquent, j’envisage de me lancer dans la production de sacs biodégradables. Toutefois, je dois d’abord analyser les coûts », dit-il.
Par ailleurs, ces entrepreneurs attendent un garanti du ministre Dayal avant de se lancer dans la production des sacs biodégradables.
Ken Lim Sam, le président de la Plastic Products Manufacturers Association (PPMA) avance qu’il compte également aller de l’avant avec la fabrication de sacs biodégradables. « Nous n’avons pas le choix », dit-il.
Cependant Ved Ramlall, propriétaire de Ved Plastics dit être « en mode attente ». « Auparavant, nous fabriquions une moyenne de 300 000 sacs en plastique. Étant un petit fabricant, j’ai peur d’investir dans la production de sacs en plastique biodégradables. Et si cela ne marche pas ? », s’interroge-t-il.
Trois conteneurs de matières premières attendus
À base de pomme de terre et de manioc, les matières premières pour la production de sacs biodégradables arrivent à Maurice très bientôt. C’est ce qu’annonce le ministre de l’Environnement, Raj Dayal. En même temps, dit-il, la campagne se poursuit pour sensibiliser les Mauriciens à utiliser les sacs alternatifs. <Publicité
Coût de production supérieur
Nos interlocuteurs avancent que la production de sacs biodégradables coûte plus cher que celle des sacs en plastique. « Le coût de production de sacs biodégradables est 400 % plus élevé que celui de la production de sacs en plastique. Nous devrons d’abord modifier les machines ou encore faire l’acquisition de nouvelles machines. Par ailleurs, nous allons solliciter l’avis d’experts étrangers. Ce qui représente un coût énorme », confie Sunil Chetty. Pour minimiser les dépenses, fait-il ressortir, il sera obligé de réduire son personnel dans les semaines à venir. Pour sa part, Chandradeo Choolye indique que pour se lancer dans la production de sacs biodégradables, il faut un minimum de Rs 1,2 million. « Rien qu’une machine coûte Rs 900 000 », souligne-t-il. Par ailleurs, il avance que le sac biodégradable sera quatre fois plus cher que celui en plastique.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !