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Production de lixiviat - Feu à Mare-Chicose : le risque de contamination des points d’eau est élevé

Cela fait sept jours qu’un incendie s’est déclaré au centre d’enfouissement de Mare-Chicose. Les soldats du feu s’évertuent encore à maîtriser le feu qui pourrait être circonscrit dans les trois prochains jours (voir encadré). Mais un autre danger guette : le risque de contamination des points d’eau situés aux alentours par les lixiviats, appelés « leachate » en anglais). Il s’agit de liquides produits par l’action conjuguée de l’eau et de la fermentation des déchets enfouis.

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La lixiviation se produit durant le processus de fermentation et de décomposition de la matière organique. C’est une conséquence de l’infiltration d’eau (généralement de la pluie) entre les déchets, entraînant la production de composés chimiques et de matières biologiques. Ils sont extrêmement polluants. Ils représentent un danger tant pour l’environnement que pour la santé.

Depuis que l’incendie a éclaté au centre d’enfouissement, c’est l’eau de la rivière Deux-Bras qui est utilisée pour éteindre le feu. Le risque que cela affecte les points d’eau à proximité est grand.

« À Mare-Chicose, il y a un système de captage de lixiviat qui le traite avant de le déverser dans la mer. Nous redoutons une augmentation du volume de lixiviat, ce qui peut causer un overflow. Le risque de contamination des nappes souterraines augmente », explique Sunil Dowarkasing, consultant en développement durable et ancien stratège de Greenpeace.

L’incendie pourrait être circonscrit dans trois jours

À dimanche, il ne restait plus qu’une superficie de 100 mètres par 100 mètres, située sur la pente d’une colline, dont il fallait s’occuper. « Il sera possible d’en finir avec cet incendie dans les trois prochains jours si les conditions météorologiques le permettent. S’il y a un peu de vent et s’il continue à faire chaud, cela compliquera notre tâche car le feu risque de se propager plus rapidement », explique Satyam Bheechook, Senior Station Officer au Mauritius Fire and Rescue Service (MFRS).

Depuis que l’incendie a éclaté le 22 novembre, les soldats du feu sont sur le pied de guerre. L’effectif a peu à peu été réduit. Ils ne sont plus que 17 pompiers, issus des stations de Mahébourg, de Rose-Belle et de St-Aubin, à se relayer. Ils sont supervisés par cinq officiers du MFRS.

Les pompiers disposent de cinq camions. Ils sont épaulés par des employés de Sotravic qui, à l’aide de tracteurs, recouvrent de terre les poches d’incendie afin d’étouffer les flammes. L’entreprise a aussi mis à la disposition des soldats du feu quatre camions-citernes qu’ils remplissent d’eau en puisant dans la rivière Deux-Bras.

Le ministère de l’Environnement et d’autres instances concernées suivent la situation de près. Kavy Ramano affirme que des analyses d’échantillons d’air et d’eau sont en cours. « Elles visent à tester la qualité de l’air et de l’eau. Nous ne nous limitons pas qu’à la région de Mare-Chicose », assure le ministre.

 

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