
Le SP Ashik Jagai insiste : les allégations formulées par Darren Seedeeal dans son « live Facebook » à la suite de l’arrestation de l’avocat Akil Bissessur, étaient diffamatoires et totalement fausses. De son côté, l’ACP Dunraz Gangadin a parlé de « serious offense ».
Publicité
Le surintendant de police (SP) Ashik Jagai a témoigné, ce mercredi 27 août 2025, dans le cadre du procès intenté à Louis Dominique Seedeeal, aussi connu sous le nom de Darren, pour violation de l’Information Communication and Technologies (ICT) Act, à la suite d’un « live Facebook » après l’arrestation de Me Akil Bissessur en 2022. Le haut gradé a évoqué le préjudice subi à cause de ce direct effectué par cet habitant de Grand-Baie. Il a, par ailleurs, réfuté toute allégation de « drug planting » le concernant.
« The live has caused annoyance and distress to me, my family and also to the police and my team (…) », a indiqué le SP Ashik Jagai. Il a confirmé que son équipe, la Special Striking Team (SST), avait effectivement procédé à l’arrestation de l’avocat Akil Bissessur, le 19 août 2022. Toutefois, il a soutenu qu’il n’était pas présent sur les lieux.
Répondant aux questions de Me Ida Dookhy-Rambarun, Senior Assistant Director of Public Prosecutions, le témoin a affirmé que les allégations formulées par Darren Seedeeal dans ce « live Facebook » étaient diffamatoires et totalement fausses. Il a fait ressortir qu’il n’avait pas perquisitionné la résidence de la compagne de l’avocat Akil Bissessur, Doomila Moheeputh, à Palma.
Lors de son contre-interrogatoire par Me Sanjeev Teeluckdharry, avocat de Darren Seedeeal, le haut gradé a nié que la SST avait été créée le 3 août 2022 à des fins politiques. Il a acquiescé qu’il fait face à des accusations provisoires dans le cadre de l’affaire Reward Money. « I am presumed innocent until proven guilty », a-t-il souligné, avant d’ajouter qu’il ne pouvait pas se prononcer sur cette affaire, car une enquête était en cours. Par ailleurs, le SP Jagai a concédé qu’il y avait certaines plaintes déposées auprès de l’Independent Police Complaints Commission (IPCC) et qu’il s’y était rendu à trois reprises pour donner sa version des faits.
Interrogé sur le fait que l’accusation provisoire de délit de drogue avait été annulée contre l’avocat Akil Bissessur au tribunal de Bambous, le 28 mars 2023, faute de preuves et de soupçons raisonnables, le SP Jagai a indiqué que l’enquête était en cours et qu’il y aurait un « main case soon ».
D’autre part, le ton est monté entre Me Sanjeev Teeluckdharry et le SP Jagai après que ce dernier a évoqué que l’avocat avait lui-même été mentionné dans le rapport de la commission d’enquête sur la drogue. L’avocat reprochait au SP Jagai d’avoir refusé de témoigner devant ladite commission concernant le « reward money ». À cela, le SP Jagai a rétorqué qu’il n’avait jamais été convoqué pour déposer devant la commission.
Q : I put it to you, you are a person unworthy of belief and a dishonest officer?
R : Never, I am a truthful witness.
Q : I put it to you, you are a dishonest officer?
R : No. In my long career as police officer, I have been commended many times for outstanding work.
Q : I put it to you, you are a shame to the Mauritius police force and you acted for a particular political regime?
R : Never.
De son côté, l’assistant commissaire de police (ACP) Dunraz Gangadin a expliqué les circonstances entourant l’arrestation de Darren Seedeeal. Il a porté plainte auprès de la Cybercrime Unit après avoir entendu le « live Facebook » de Darren Seedeeal. « This is a very serious offense. There was a drug operation and enquiry was in progress (…) » a indiqué le haut gradé.
Il a admis qu’il était responsable de la défunte SST et qu’il y avait eu « few complaints » contre cette équipe. L’ACP Dunraz Gangadin a nié que l’arrestation de l’avocat Akil Bissessur et de Darren Seedeeal ait été « politically motivated ».
Ceux qui ont fait des allégations de « drug planting » seront appelés à temoigner
Au cours du procès, présidé par la magistrate Keshri Soochit, Me Sanjeev Teeluckdharry a signifié son intention d’appeler les personnes qui ont allégué avoir été victimes de « drug planting ». Nommément l’avocat Akil Bissessur, Bruneau Laurette, Raquel Jolicoeur et Jean Bruno Benjamin Java, entre autres. Le procès a été ajourné au 15 septembre 2025.

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !