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Problème de voisinage : des travaux d’aluminium et un élevage de poulets dérangent

Marie Françoise habite Phoenix. Elle se plaint d’un voisin qui fabriquerait des portes et des fenêtres en aluminium dans un local à l’étage de son appartement. De surcroît, il élèverait des poulets dans un quartier résidentiel.

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« Le bruit causé par ces travaux d’aluminium, principalement de la meuleuse (‘grinder’) à longueur de journée, nous importune », peste Marie Françoise qui vit dans la maison d’à côté avec son fils. « Mon fils a eu du mal à se concentrer pendant la révision aux examens du CPE. »

« Et s’il n’y avait que ces travaux de portes et fenêtres en aluminium », allègue la dame. « Mais le voisin s’est mis à l’élevage de poulets sur une base commerciale. Cela se passe sur le toit de l’appartement. Imaginez l’odeur insupportable et les inconvénients les jours de pluie », ajoute-t-elle.

Marie Françoise se plaint aussi du frère de ce voisin, qui s’amuserait à faire vrombir sa moto aun cours de la journée. « Je ne peux confirmer s’il répare des motos chez lui… Il y a aussi des sessions de prière que mes voisind organisent. Je n’ai rien contre, sauf qu’ils font un usage abusif d’un micro et cela dure souvent jusqu’à fort tard dans la soirée. »

La dame dit s’être plainte depuis 2014 auprès des autorités (municipalité, police de l’Environnement, ministère de la Santé), sans aucun succès.

Descente des lieux promise

Xplik ou K a contacté l’inspecteur Brasse de la Police de l’Environnement. « Nous avons déjà enregistré la plainte de la dame. Je dois consulter le dossier et vérifier si le monsieur a un permis ou non pour son atelier d’aluminium et si on lui a collé une contravention. Il doit aussi détenir un permis pour l’élevage de poulets. Nous lui rendrons visite pour vérifier le nombre de poulets qu’il élève. S’il y a moins d’une centaine, nous référerons le cas au département sanitaire du ministère de la Santé. S’il y a plus d’une centaine, la personne devra produire un permis de la municipalité, sinon elle est en infraction. »

Un permis d’élevage dans un quartier résidentiel ? Marie Françoise se dit outrée. « Des promesses, des promesses, c’est tout ce à quoi nous avons droit. Je m’étais déjà opposée à ce projet d’élevage de poulets. J’ai déjà écrit à la Police de l’Environnement, aucune descente des lieux n’a été faite. À quand des mesures concrètes ? »

Notre rédaction a également appelé la mairie de Vacoas-Phoenix. « Nous prendrons les actions qui s’imposent, y compris légales », promet Rajen Pillay Kanaksabee, l’adjoint au maire.

« Ce dossier traîne depuis 2014. Trois ans d’atermoiements des autorités, n’est-ce pas trop ? Si vous descendez là-bas, pourriez-vous au moins soulever la question avec le secrétaire de la ville », lui avons-nous demandé. « Certainement, a répondu l’adjoint au maire. L’action de cette dame, je la décris comme une prise de conscience personnelle. Quand elle n’a pas trouvé de solution auprès des autorités, elle s’est tournée vers une radio privée. J’apprécie cet acte citoyen. Je promets à cette dame que la mairie de Vacoas-Phoenix fera le nécessaire. »

Effectivement, Rajen Pillay Kanaksabee s’est rendu sur les lieux jeudi. Nous apprenons également que le ministère des Collectivités locales suit ce dossier de près, en collaboration avec les autorités municipales de Vacoas-Phoenix.

 

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