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Problème de cavités à Plaine Magnien : Omnicane pas en mesure de reloger 14 familles

Quatorze familles du morcellement Omnicane, à Plaine Magnien sont dans l’impasse.

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Leurs maisons construites sur un terrain font face à un grave problème de cavités. Ces familles réclament aujourd’hui un relogement et/ou un dédommagement. Ce qui est impossible pour Omnicane. Le sujet a fait débat sur l’antenne d’Xplik ou K.

Dans le cadre du programme d’élimination des camps sucriers en 2009, 111 familles de Mon Trésor mon Désert ont été relogées au morcellement Omnicane, au morcellement Desplaces à Plaine-Magnien. Un site se trouvant non loin de l’aéroport de Plaisance. Le morcellement s’étale sur 11 arpents. La mesure a été rendue possible avec le concours de la Mauritius Cane Industry Authority (MCIA) qui a mis à la disposition du gouvernement cette parcelle de terre.

Cependant, depuis bientôt deux ans, ces familles font face à un grave problème de cavité. Certaines maisons construites sur ce terrain ont subi des craquements et des fêlures. Des maisons que ces employés de Mon Trésor Mon Désert ont construites avec l’argent de leurs compensations. Certains ont même emprunté auprès des banques pour financer ces constructions.

Aussitôt informée de ce problème, la MCIA a désigné un géologue de l’Université de Maurice pour une étude. Dans son rapport, le géologue a divisé les lots en trois catégories notamment, « High Risk », « Medium Risk » et « Low Risk ».  « Munie de ce rapport, la MCIA a convoqué une réunion avec Omnicane et le géologue en question.

Lors de cette réunion, nous avons pris la décision d’attribuer uniquement les terrains se trouvant dans la catégorie « low risk » aux bénéficiaires. Et là, nous apprenons maintenant que plusieurs familles ont été contraintes de stopper leur construction. Nous avons référé le dossier à la MCIA pour trouver une solution. Il faudra déterminer quelle est réellement la cause du problème », explique Hamid Seelarbokus, Group Human Resources Manager d’Omnicane.

Entre temps, les 14 familles sinistrées vivent dans l’incertitude, à l’instar de Jankee Seeratun. « Depuis que nous avons bénéficié d’une parcelle de terre de six perches, mon époux a contracté un emprunt à la banque pour financer notre construction. »

À ce jour, le couple Seeratun a investi plus d’un million de roupies dans les travaux. « Quand on a fouillé pour le puits d’absorption (‘puisoir’), les ouvriers ont trouvé des cavités (’lacave’) en bas. Certaines familles ont souffert de fêlure dans leurs carreaux céramiques, sur le sol et sur leurs murs. En 2013, on nous a signifié une interdiction de construire, depuis nous attendons. En 2015, il y a eu une réunion avec Omnicane, mais nous ignorons tout, des mesures prises. Nous réclamons des dédommagements pour les préjudices subis», confie cette mère de famille.

Élie Besnard, un retraité de 70 ans, est intervenu à l’antenne d’Xplik ou K. Ce septuagénaire a emprunté Rs 1,7 million auprès d’une banque pour construire sa maison. Aujourd’hui, sa maison est lézardée. « Je réclame un relogement et un dédommagement. Au cas contraire, Omnicane est dans l’obligation de nous fournir une garantie », insiste le vieil homme.

Dans ses explications, Hamid Seelarbokus souligne que l’obtention d’une parcelle n’est pas liée « au nombre d’années de service, mais le simple fait que ces personnes ont occupé le camp sucrier. C’est un projet socioéconomique suivant un accord conclu avec le gouvernement et la MCIA. C’est au cours des travaux d’infrastructures qu’on a appris l’existence de ce problème de cavités. Ce problème ne touche pas toutes les 14 familles.

D’ailleurs, nous avons demandé à ces familles de faire appel à un ingénieur. Aujourd’hui, elles nous réclament une garantie qui est impossible pour Omnicane de donner. De plus, impossible de les reloger sur un autre terrain ou de les dédommager », conclut le Group Resources Manager d’Omnicane.

 

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