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Pro Vice-Chancelière de l’Université de Maurice : Thanika Juwaheer défend le système éducatif mauricien en Afrique

Thanika Juwaheer se prépare assidument  pour l’Africa Most Influential Women  in Business and Government Awards. Thanika Juwaheer se prépare assidument pour l’Africa Most Influential Women in Business and Government Awards.

Elle se voulait discrète. C’est raté. Thanika Devi Juwaheer, Pro vice-Chancelière de l’Université de Maurice (UoM) devra défendre, en novembre 2016 en Afrique du Sud,  les couleurs mauriciennes aux Africa Most Influential Women in Business and Government Awards.

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Au 7étage du bloc de l’UoM, qu’elle appelle  ‘le 7e ciel ‘, TD Juwaheer se sent un peu éloignée du tumulte qui caracterisait son département Tourisme and Management. « La préparation des études sur le terrain, l’examen des chiffres du tourisme, les marchés émergents et leurs impacts sur l’économie, la culture, le social. Tout cela me fascine, à cause de leurs influences sur le developpement de Maurice », explique cette femme énergique, volontiers attachante,  à la voie légèrement traînante. Mais depuis son contrat de trois ans  au poste de Pro vice-chancelière, ses nouvelles responsabilités, elle a comprend mieux les enjeux de l’éducation tertiaire, avec en tête l’avenir des diplômes issus de Réduit.

Fille d’un ex-directeur de l’Institut Mahatma Gandhi, TD Juwaheer, née Hurrynag est native de Vacoas au sein d’une famille de cinq enfants. Après ses études à l’école de la Visitation et au MGI, elle obtient une bourse pour étudier la comptabilité et la gestion. Au bout de cinq ans, elle rentre à Maurice avec un MBA en marketing en poche. Elle décroche d’abord un job à la Banque de Maurice, puis part à l’UoM comme Lecturer, gravit les échelons pour atterrir comme chef de département, enfin doyenne de la faculté de Law and Management. En avril 2014, elle est nommée Pro vice-chancelière au département Planning and Ressources. « À ce poste, j’ai la gestion des ressources humaines, les relations publiques et le consultancy. C’est la première fois que l’on me confie de telles responsabilités avec une telle ampleur. À la faculté, je le faisais, mais au niveau de l’Université ce sont 300 chargés de cours et 700 non-enseignants. C’est une responsabilité de communication où se mêlent la psychologie et la sociologie. Il faut surtout être à l’écoute », dit-elle.

Au moment où l’île Maurice ambitionne de devenir un centre d’éducation tertiaire dans la région, les défis sont nombreux pour l’UoM, qui, dans les années 1980-2010,  a formé des milliers de jeunes et accompagné de près l’essor économique et social de Maurice. « Aujourd’hui, il s’agit de trouver d’autres sources de financement. Nous tentons tant bien que mal de contenir le déficit. Puis, il faut mettre sur pied des cours pour assurer l’employabilité des gradués, dont des ‘softs skills’ qui sont la communication, le code d’éthique, la préparation d’un  cv. À ce titre, le partenariat avec le gouvernement et le secteur est indispensable. Il faut repenser certaines stratégies devenues obsolètes à tous les niveaux. À Singapour, tout le monde apprend à penser ‘out of the box’. Il est impératif qu’a notre tour, nous refondons notre manière de pensée. »

Pour l’heure, TD Juwaheer s’emploie, parallèlement, à être au mieux de ses capacités pour le rendez-vous sud-africain, avec trois autres Mauriciennes, pour essayer de décrocher l’award décerné à la femme la plus influente dans le secteur éducatif. « Le niveau est très élevé. C’est un défi, comme je les aime. Puis, ça permet de mesurer le niveau des autres femmes arrivées au stade final de cette compétition. Je pense que l’organiseur de cet événement CEO Global, comme d’autres organisations, fait un excellent travail en mettant en valeur des femmes africaines, ce qui montre leur implication dans toutes les activités de la vie », fait-elle observer.

 

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