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Prix des carburants : plaidoyer pour que le PPC se réunisse plus souvent 

Eric Ng ancien président du conseil d’administration de la STC.

La décision de maintenir le statu quo au sujet des prix des carburants braque de nouveau les projecteurs sur le Petroleum Pricing Commiittee (PPC). Ils sont plus d’un à espérer une rencontre rapidement, dans l’espoir que les tarifs soient enfin revus à la baisse. Certains, à l’instar de Jayen Chellum, plaident pour des réunions à des intervalles plus réguliers. 

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Le Petroleum Pricing Committee (PPC) peut-il se rencontrer à des intervalles plus réguliers ? Officiellement, il est tenu de se réunir tous les quatre mois, mais il a la possibilité de se rencontrer quand bon lui semble. C’est ce qu’explique l’économiste et ancien Chairman de la State Trading Corporation (STC), Eric Ng. 

À la question de savoir s’il s’attend à une rencontre avant les quatre prochains mois, il répond que tout dépend de l’évolution du Price Stabilisation Account (PSA), lequel est déficitaire de Rs 4,4 milliards. « Si dans les prochaines semaines, le PSA commence à dégager un surplus, le PPC pourra se réunir bien avant et ordonner une baisse des prix des carburants », avance-t-il. 

L’économiste se dit cependant pessimiste quant à la possibilité que ce compte de la STC affiche un excédent très prochainement. Il s’appuie sur le fait qu’avec les hausses considérables des prix des carburants ces derniers mois, les Mauriciens sont de moins en moins à utiliser leur véhicule. « Ces augmentations ont provoqué une situation paradoxale car elles ne sont nullement en train de booster les comptes de la STC », fait-il ressortir. 

Jayen Chellum, secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice, plaide, quant à lui, pour la tenue des réunions du PPC toutes les trois semaines. « Une cargaison de carburant arrive à Maurice chaque trois semaines. À chaque fois qu’une cargaison arrive, c’est à un taux de change différent, à un coût du fret différent et à un coût d’assurance différent », dit-il. 

Raison pour laquelle il estime que les autorités devraient, « au nom de la transparence », révéler à la population le coût d’achat des carburants lorsque ces cargaisons arrivent à Maurice et « réunir le PPC ». Le maintien du prix de l’essence et du diesel annoncé vendredi dernier a été très mal accueilli au sein de la population. Plusieurs observateurs et automobilistes s’attendaient à une baisse, vu qu’il y en a eu plusieurs sur le marché international. 

En raison de la situation déficitaire de la STC, les autorités ont été contraintes d’opter pour le statu quo. Mais la société civile et l’opposition, tant parlementaire qu’extraparlementaire, ne l’entendent pas de cette oreille. Ils sont plus d’un à dire que la situation déficitaire du PSA n’est que le résultat d’une mauvaise décision de la STC. 

Référence est ici faite aux contrats alloués lors du confinement pour l’acquisition des équipements médicaux. D’autres encore ne manquent pas d’évoquer la décision de la STC de résilier le contrat du pétrolier Betamax. Une affaire qui a finalement obligé l’État mauricien à verser la somme de Rs 4,5 millions à la famille Bhunjun.

 

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