Le fonctionnaire a fait servir une mise en demeure au commissaire des prisons et au Premier ministre pour réclamer sa réintégration sur le ‘payroll’ de l’État. Vashil Seeburn affirme qu’il n’a pas reçu de salaire pour le mois d’octobre et qu’il est rémunéré depuis novembre sur une base journalière.
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Vashil Seeburn, un officier de prison, ne figure plus sur le bulletin de paie de l’État depuis octobre. Cet habitant de Rivière-du-Rempart allègue que l’administration de la prison a avisé les autorités concernées pour qu’il ne figure plus sur le payroll en raison de ses absences répétées.
Or, Vashil Seeburn souligne que ses absences sont dues au fait qu’il a été agressé dans l’exercice de ses fonctions et que depuis, il ne jouit pas d’une bonne santé. « J’ai été agressé en septembre 2005 à la New Wing de la prison de Beau-Bassin. Je tentais d’empêcher un prisonnier de prendre la fuite », affirme-t-il.
Selon le plaignant, il a subi des blessures qui lui ont causé une incapacité physique de 22 %. Son médecin, dit-il, lui a conseillé de ne plus se livrer à du heavy work. Vashil Seeburn ajoute avoir poursuivi l’État à la suite de son agression et que ce dernier a accepté de lui verser des dommages de Rs 250 000.
Changement d’attribution
Le 3 avril 2015, le garde chiourme est muté à la prison de Petit-Verger. Mais il constate que ses attributions ont changé et se voit contraint d’effectuer des travaux généraux alors qu’avant son transfert, il assumait les fonctions d’Officer-in-Charge. Malgré ce changement d’attribution, Vashil Seeburn dit avoir fait son travail sans reproche. « J’ai fini par être récompensé. En décembre 2015, j’ai reçu un Certificate of Appreciation et une médaille des mains de l’ancien commissaire des prisons, Jean Bruneau. » Entre-temps, il est de nouveau transféré à la prison de Beau-Bassin.
Mais Vashil Seeburn se dit victime de harcèlement de la part de trois supérieurs. Il allègue que ce harcèlement a culminé avec son retrait du payroll après qu’il s’est absenté du travail pour une durée de trois semaines. « J’ai produit un certificat médical au Duty Officer de la prison de Beau-Bassin », argue-t-il.
Lorsqu’il reprend son service, il apprend avec stupéfaction que son nom a été enlevé du payroll avec pour conséquence le non-paiement de son salaire pour le mois d’octobre. Même s’il continue à travailler, Vashil Seeburn précise qu’il est rémunéré à un taux journalier.
Actions légales
Et il soutient que cela a une incidence grave sur sa situation financière, d’autant qu’il est marié et père de deux enfants. « J’ai aussi mes parents, qui sont âgés de 75 ans et de 65 ans, à ma charge. J’ai des mensualités à payer sur mon prêt et je ne sais plus quoi faire », déplore-t-il.
Dans l’éventualité où sa mise en demeure reste sans réponse, Vashil Seeburn se réserve le droit d’entamer des actions légales contre le commissaire des prisons et le Premier ministre. Il a retenu les services de l’avoué Pazhany Rangasamy.
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