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Privatisation : une firme sud-africaine veut racheter les casinos

Un groupe sud-africain, spécialisé dans le domaine des jeux, a exprimé son intention, par écrit, de racheter les casinos du pays. Une décision qui fait suite à « la situation chaotique » de certains casinos et de la mesure budgétaire 2017-2018 relative à leur privatisation.

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Si la State Investment Corporation (SIC), gestionnaire des casinos, dit « n’être en présence d’aucune demande », le médiateur des investisseurs, Raja Pillay, confirme que le bureau du Premier ministre est en présence d’une correspondance démontrant la volonté des étrangers à racheter les quatre casinos du pays.

Leur privatisation sera bientôt une réalité. Il s’avère que le bureau du Premier ministre, le ministère des Finances et le bureau du secrétaire financier, ont réceptionné une correspondance signifiant la volonté d’une firme sud-africaine de racheter les quatre casinos (Domaine les Pailles, Curepipe, Caudan, et Grand-Baie). Ces investisseurs ont exprimé leurs intentions depuis quatre mois. Basé au Cap, le groupe sud-africain est spécialisé dans le domaine des jeux et de l’hôtellerie.

Outre les Sud-Africains, indiquent des sources proches du dossier, d’autres firmes engagées dans le domaine des jeux ont exprimé leurs intérêts. Ces groupes sont notamment basés en Chine, en Inde et en Israël. La seule firme à avoir exprimé son intention à travers un mandate (engagement écrit) est la sud-africaine.

Évaluation réclamée

Dans une déclaration au Défi Quotidien, Raja Pillay, ex-consultant des Casinos de Maurice et Transaction Advisor’ de la firme sud-africaine, avance que « la privatisation des casinos les rendra profitables ». Il souligne la nécessité de nommer un « évaluateur indépendant » dans le sillage de cette vente. « À la lumière des évaluations des terrains et bâtiments, l’évaluateur indépendant soumettra les propositions au gouvernement. »

Sollicité, Ram Goolub, HR manager de la State Investment Corporation (SIC), soutient que la corporation « n’a pas encore été informée d’un éventuel rachat des casinos par des étrangers. On ne pourra s’y opposer si la privatisation des casinos relève d’une décision gouvernementale », souligne le haut cadre. Rita Veerasamy, Acting General manager de la SIC, elle, n’a pas répondu à nos multiples appels. 

« Pour l’instant, rien n’est officiel. Quoi qu’il en soit, le dossier de la privatisation des casinos est sur le tapis depuis plusieurs années. Le syndicat s’y est toujours opposé. Une éventuelle privatisation équivaudrait au licenciement de nombreux employés », souligne Eddy Benoit, secrétaire (et ex-président) du ‘Casinos Employees Union’. « Si la privatisation des casinos refait surface, il importe d’entamer des négociations et voir les mesures préconisées pour conserver les emplois. »

Davis Budlorun, actuel président du Casinos Employees’ Union, rejette également l’idée d’une privatisation. « Les casinos du pays font des profits depuis 2016. Pourquoi opter pour la privatisation ? Le syndicat se battra pour qu’on ne privatise pas les biens de l’État », assure-t-il.

  • Leal

 

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