Si la légalisation du cannabis récréatif ne se pose pas, le gouvernement attend les recommandations de la Commission on Narcotic Drugs avant d’envisager un assouplissement de la loi. C’est ce qui ressort de la Private Notice Question (PNQ) d’hier.
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Une éventuelle légalisation du cannabis médical, pas avant mars 2020. C’est ce qui ressort de la réponse du ministre de la Santé, Anwar Husnoo, à la suite de la Private Notice Question (PNQ) du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval. Si ce dernier, a longuement insisté sur le fait que l’Expert Committee on Drug Dependence a, en 2018, réclamé que le cannabidiol soit enlevé de la Dangerous Drug Act, le ministre de la Santé, a en revanche, fait comprendre que tout dépendra de la position qui sera adoptée par la Commission on Narcotic Drugs de l’Organisation des Nations unies en mars 2020. Il a également fait ressortir qu’un comité de haute instance sera alors institué afin de se pencher sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé. La marche à suivre sera alors décidée par d’autres experts, a ajouté le ministre de la Santé.
Une prise de position qui a fortement déplu au leader de l’opposition, qui a souligné que Maurice est en train de perdre trop de temps. « Pourquoi attendre mars 2020, quand il y a 47 pays qui ont déjà légalisé le cannabis ? », s’est-il demandé. Le leader du Parti mauricien social-démocrate (PMSD) a également mis en avant le fait que la Food and Drug Administration des Etats-Unis a déjà autorisé le cannabidiol pour le traitement de certains types d’épilepsie. Là encore, le ministre a contesté la position du leader de l’opposition, et a expliqué que le cannabidiol dans le traitement de l’épilepsie, n’est qu’un ‘second or third line drug’ et qu’il y a à Maurice des traitements de premier choix.
Xavier-Luc Duval a également mis en avant le fait que d’autres substances telles que la Cocaïne et l’Opium qui ne font pas plus peur que le cannabis, sont déjà utilisés à des fins thérapeutiques. « Pourquoi est-ce que c’est différend avec le cannabis médical ? », a-t-il demandé. Anwar Husnoo a, une fois de plus, affirmé que le gouvernement ne refuse pas de se pencher sur la question, « mais il faudra attendre et voir », a-t-il soutenu. En revanche, en ce qu’il s’agit de la légalisation du cannabis contenant le Tetrahydrocannabinol (THC), Anwar Husnoo a été catégorique. « Le THC comprend des substances addictives qui peuvent mener à des désordre mentaux », a-t-il avancé.
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