Le dernier exercice de promotion, qui s’est tenu en début de semaine à la prison, provoque des grincements de dents parmi les gardiens. La ‘seniority list’ n’aurait pas été respectée. Des officiers faisant l’objet de mesures disciplinaires auraient été promus au rang supérieur. Des hauts gradés ont été promus « temporairement » à des postes plus élevés. Le commissaire des prisons, sollicité pour un commentaire sur cette situation, a affirmé que l’exercice de promotion s’est déroulé dans la transparence.
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C’est la première fois qu’un exercice de promotion provoque autant d’étincelles en milieu carcéral. Des gardiens à la prison centrale de Beau-Bassin avancent, sous couvert de l’anonymat, que « les contestations ont commencé depuis la semaine dernière suite à l’annonce de la promotion par l’administration carcérale ». Mais ce n’est que mardi, soit à la veille de l’exercice de promotion, que la grogne a pris une autre tournure, précisent nos sources. Des surveillants mécontents auraient réclamé des explications auprès de l’administration carcérale mercredi après-midi. Soit peu après la tenue de la cérémonie de promotion.
« Anomalies » décriées
Les officiers des prisons mécontents avancent que certains, promus au rang de Principal Prisons Officers, feraient toujours face à la Disciplinary Forces Services Commission (DFSC) pour indiscipline, ou pour avoir commis de graves fautes dans l’exercice de leurs fonctions.
Selon nos interlocuteurs, une poignée des gardiens seraient « off payrolls » en raison de leurs absences répétées au travail. Quelques surveillants, ajoutent-ils,auraient également bénéficié d’une promotion alors qu’ils ne figurent pas sur la ‘seniority list’ régissant l’ancienneté.
Transparence et méritocratie respectées
Le secrétaire de la Prisons Officers Association, Hanson Mungrah, sollicité au téléphone, fait ressortir que « les exercices de promotions ont toujours été source de mécontentement et frustration au sein de la prison ».
Il demande aux gardiens mécontents d’adresser une correspondance à la POA afin que la plateforme syndicale puisse alerter le ministère de tutelle dans le but d’initier une enquête. Vinod Appadoo, le commissaire des prisons, déclare, lui, que l’exercice s’est déroulé « dans la transparence et que les plus méritants ont été promus ».
Les radios de la police utilisées en prison
Les radios autrefois utilisées par la police pourraient être introduites en prison. Des pourparlers sont en cours entre l’administration carcérale et la force policière pour l’acquisition de ces appareils étant donné que les radios utilisées par les gardiens ont été endommagées au fil du temps. Cette initiative pourrait venir du fait que les anciennes radios de la police ont été remplacées par des ‘smart radios’, ce qui est une composante du projet Safe City. « La prison loue actuellement les radios de la police. Des négociations sont en cours pour l’acquisition des appareils. Au cas contraire, le milieu carcéral achètera des radios similaires », a déclaré le commissaire des prisons.
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