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Prison de Phoenix : Peroomal Veeren accuse des hauts gradés d’avoir demandé Rs 2,5 M pour son transfert 

Peroomal Veeren a levé le voile sur une série de pratiques illégales derrière les barreaux. Le détenu a dénoncé une présumée tentative de racket de Rs 2,5 millions par quatre hauts gradés, en échange de son transfert vers une autre prison. Mais ses accusations ne s’arrêtent pas là : il évoque aussi un trafic de méthadone organisé au sein même de la prison de Phœnix.

Mardi, des officiers de la Financial Crimes Commission (FCC) se sont rendus à la prison « La Bastille » à Phœnix pour recueillir la déclaration de Peroomal Veeren. En présence de son avocat, le détenu a dénoncé l’inaction face à ses demandes de transfert pour raisons de santé vers les établissements de Beau-Bassin et de Melrose. Mais il ne s’est pas arrêté là. 

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Il s’est livré à une série d’accusations visant à la fois des gardiens de prison et des hauts gradés du milieu carcéral. Il accuse quatre hauts gradés d’avoir tenté de le faire chanter lors de son hospitalisation en mai 2024, après une tentative de suicide. Alors qu’il était soigné d’abord à l’hôpital de Rose-Belle, puis au Brown-Séquard Hospital du 19 au 25 mai, l’un d’eux l’aurait abordé pour négocier un transfert vers une autre prison – moyennant la modique somme de Rs 2,5 millions. 

« De lame bate fer son. Bizin gres lapat », aurait lancé l’un des hauts gradés, selon les dires du détenu. Le montant aurait, d’après Peroomal Veeren, été scindé en deux : Rs 1,5 million pour effectuer le transfert et un million de roupies pour l’admission, répartis entre les quatre hauts gradés. Le prisonnier aurait refusé de se plier à cette exigence, mais il assure que d’autres détenus n’ont pas eu ce luxe. Selon lui, des hauts gradés auraient extorqué de l’argent à certains prisonniers. Il exhorte la FCC à examiner les avoirs et comptes bancaires de ces officiers. 

Motif du transfert 

Peroomal Veeren réclame coûte que coûte son transfert vers la prison de Melrose ou celle de Beau-Bassin. Officiellement, il invoque des problèmes de santé et l’absence d’une unité hospitalière à la prison de Phœnix. Mais la direction carcérale a rejeté sa demande. Mais l’homme n’en est pas resté là. Selon ses dires, derrière les barreaux, un business illicite de méthadone prospère, avec la complicité présumée de certains officiers. La distribution de ce traitement de substitution aux opiacés se ferait dans les cachots eux-mêmes, directement dans les gobelets des détenus, et ce, par les infirmiers, en toute illégalité. Une pratique qui piétine les normes, la méthadone devant normalement être administrée sous surveillance vidéo, dans un espace sécurisé.

Peroomal Veeren veut faire la lumière sur deux affaires

Vendredi, Peroomal Veeren a déposé une déclaration à la Criminal Investigation Division de Vacoas par rapport à un accrochage avec un gardien de prison survenu le 9 février dernier. Le détenu aurait, il y a une dizaine de jours, adressé une demande manuscrite pour que les images de vidéosurveillance prouvant l’agression soient sécurisées. Selon des sources, Peroomal Veeren envisagerait de déposer une plainte auprès de la Major Crimes Investigation Team dans le cadre d’un « cold case » datant de 2020. Cette affaire, qui avait fait grand bruit à l’époque, concerne la mort d’un prisonnier en cellule.

Le commissaire des prisons par intérim sollicité pour sa version 

Sollicité pour une réaction, le commissaire des prisons par intérim, Raj Rughoobeer, a brièvement répondu : « Je vais prendre un téléphone afin de vous rappeler… » Puis il a raccroché. Contacté à deux reprises par la suite, son téléphone est resté occupé.

 

 

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