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Prison de Petit-Verger : enquête interne sur la saisie et la destruction de drogues et portables 

Une enquête interne a été ordonnée sur la saisie et la destruction de drogues et de téléphones portables retrouvés dans la cour de la prison de Petit-Verger. Cette enquête a été initiée à la suite d’une lettre anonyme qui a été envoyée à la prison centrale de Beau-Bassin et au Bureau du Premier ministre il y a deux semaines. 

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Les officiers du service de renseignement du milieu carcéral (l’unité 24/7) ont été sollicités afin de récolter un maximum d’informations à ce sujet. Ils soumettront un rapport au commissaire des prisons par intérim dans les jours à venir. Selon nos renseignements, une grande majorité des produits prohibés découverts ne seraient pas déclarés à la direction carcérale, ni à la police. Mais pourquoi les gardiens détruiraient-ils les objets trouvés dans les cours de la prison ? Des éléments de l’unité 24/7 avancent, sous le couvert de l’anonymat, que c’est une pratique qui perdure depuis quelques années.

« Le mur de la prison de Petit-Verger, qui est bas, favorise le lancer de projectiles depuis la mer ou la route menant vers Pointe-aux-Sables. Les gardiens de prison affectés au service du matin reçoivent l’ordre de passer toutes les cours de la prison (association yards) au peigne fin peu avant l’ouverture des portes. Tout colis contenant de la drogue, des téléphones portables ou des armes tranchantes est saisi puis détruit par les gardiens eux-mêmes. Ce qui constitue une entorse aux ‘standing orders’ de la prison », expliquent nos interlocuteurs. 

« Conformément au protocole en vigueur, tout objet suspect trouvé dans la cour d’une prison doit être signalé à la direction carcérale et remis à la police après qu’une déclaration a été consignée », indique-t-on. 

Aucun gardien ou responsable de prison n’a le droit de détruire les produits prohibés. L’enquête interne s’oriente vers un haut gradé. Ce dernier, précise-t-on, pourrait être appelé à rendre des comptes pour avoir toléré cette pratique. Au niveau de la prison de Petit-Verger, on livre une tout autre version. « Les éléments basés à la ‘control room’ ramassent les produits prohibés et les remettent à l’Officer in Charge du centre pénitentiaire. Ce dernier, à son tour, réfère le cas à la police de la région. Cela, à des fins d’enquête », déclare-t-on.

 

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