Prison de Beau-Bassin : le feu éclate dans une cellule, un détenu hospitalisé 

• Le prisonnier déjà épinglé pour crime d’incendie 

La police de Résidence Barkly enquête sur les circonstances dans lesquelles un détenu a subi des brûlures lors d’un incendie qui a éclaté dans sa cellule, à la prison de Beau-Bassin. Les faits se sont produits dans la soirée du lundi 17 juin. Les gardiens de prison ont donné l’alerte après avoir vu de la fumée émanant de la cellule de Jean Paul Meunier, incarcéré dans le cadre d’une affaire de trafic de drogue. 

Lundi soir, lors d’une patrouille de routine dans les cellules, une équipe de gardiens a été alertée par une odeur de fumée. En se rapprochant de la cellule du prisonnier Meunier, les gardiens y ont vu une épaisse fumée. En ouvrant la cellule, ils ont découvert que Jean Paul Meunier avait les jambes en feu. Les gardiens ont aidé à circonscrire le feu avant de solliciter l’aide d’une ambulance pour le transférer vers l’hôpital Princess Margaret Orthopaedic Centre (PMOC) à Candos. Après les soins nécessaires, il a été admis à la Burns Unit.

Le Forensic Science Office (FSO), la police de Résidence Barkly et les photographes du Scene of Crime Office (Soco) ont déjà procédé à un examen des lieux dans la journée du mardi 18 juin. La priorité est de déterminer l’origine de cet incendie. La police compte enregistrer la version des gardiens de service dans la soirée du lundi 17 juin, dans cette partie de la prison.

L’enquête policière a été confiée aux hommes du chef inspecteur Rajesh Moorghen de la police de Résidence Barkly. À mercredi, les enquêteurs étaient dans l’attente des rapports scientifiques. L’audition du détenu devrait avoir lieu une fois l’aval des médecins obtenu. Son état de santé est jugé stable.

Pour rappel, en décembre 2021, Jean Paul Meunier avait été arrêté par l’Adsu dans le cadre d’un trafic de cannabis dans l’axe Maurice/Réunion. 56,1 kilos de zamal avaient été saisis et Jean Paul Meunier était parmi les suspects arrêtés par l’Adsu. Cet homme de 45 ans était soupçonné d’avoir agi comme skipper pour la bande de trafiquants. La compagne de Jean Paul Meunier avait également été arrêtée dans le sillage de cette enquête. Outre cette affaire, Jean Paul Meunier est fiché à la police pour des délits de vol, de possession d’objets volés, de séquestration et d’incendie criminel.

En décembre 2021, lors d’une fouille à son domicile à Grand-Baie, après son arrestation par l’Adsu, Jean Paul Meunier avait été épinglé pour possession de Mogadon. Cinq tablettes de ce produit psychotrope y avaient été découvertes. Il n’avait pu produire de prescription.