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Priscilla Philippe : une mère Teresa aux couleurs locales

Priscilla Philippe est une personne de cœur.

Elle ne tend pas la main, elle la donne. Voilà une femme qu’on aime à croiser, car c’est une mère Teresa bis, en version « tifi pei ». Priscilla Philippe est une personne de cœur avant tout.

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Terre à terre, directe, mais ô combien douce ! Quand nous la croisons au centre de refuge de Cascavelle, à Bambous, en pleine alerte 4, avec Emnati dans les parages, elle fait preuve d’une générosité sans pareil. Priscilla Philippe est entourée d’enfants. Un panier à la main, elle fait son entrée. On l’acclame presque. Pas en star, mais comme du pain bénit. 

Priscilla respire le respect. Pourtant, c’est une femme seule, veuve avec deux grands garçons, un père handicapé, une vie pas facile. Mais elle a répondu présent quand les cyclones Batsirai et Emnati sont passés. Elle est chrétienne et adventiste dans l’âme. Elle croit que tout vient de Là-Haut et que « si Dieu le veut, tout peut ». C’est avec cette foi qu’elle se bat pour les autres.

Pas au nom de la religion, mais à celui des hommes, de leurs souffrances, car elle a connu cette étape de la vie où elle a galéré. « Je sais ce que cela veut dire de n’avoir pas à manger, de ne rien avoir à se mettre sur le dos, de souffrir, de tout voir en noir. Quand je peux aider, je le fais avec mon cœur. mes enfants le font aussi », nous dit-elle, plus tard, calée dans son fauteuil, dans sa maison cosy à souhait à Geoffroy, Bambous.

Chez elle, tout est nickel. C’est comme du papier à musique. Tout est rangé, à sa place. Même les pots de fleurs sont bien structurés. Dans sa tête, elle est focus, elle sait ce qu’elle veut et où elle veut aller.

On demande à son fils de nous jouer un petit morceau sur son clavier Yamaha. Il nous sort Perfect d’Ed Sheeran. Deux guitares trônent au salon, elles sont pour l’aîné. Et tout le monde chante dans la chorale. Pour quelqu’un qu’ils adorent : Dieu. Croyants, ils le sont et généreux, ils le sont tout autant. « Que ce soit moi ou mes fils, on donne sans rien attendre en retour, mais Dieu nous le rend autrement. Il faut aimer pour être aimés », nous sort une Priscilla tellement fragile et en même temps amoureuse de la vie et des gens.

Au centre de refuge de Cascavelle, il y avait un ami qui a roulé en alerte 4 pour elle. Dans le panier de Priscilla, des oranges, des biscuits de marque, des gâteaux, du pain et d’autres bricoles. Cela peut paraître ridicule, mais il y a un élu qui a donné une main de bananes et huit pains maison secs à Pointe-aux-Sables à une trentaine de réfugiés. Y’a pas photo.

Priscilla s’est mariée à 19 ans, mais a perdu son époux, il y a quelques années. Elle a quitté son travail pour des raisons personnelles, après 27 ans de service. Mathieu, 18 ans, et Cédric, 22 ans, sont la prunelle de ses yeux. Elle vit pour eux. Comme une mère poule, elle leur a inculqué le sens du devoir, du service. Comme le chante Florent Pagny, à « savoir donner, donner sans rature, ni demi-mesure » Savoir donner, c’est savoir aimer. »

 

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