Live News

Prévue le 9 septembre : dans les coulisses de l’organisation de la visite pontificale

L’année dernière, le cardinal Piat et les évêques de l’océan Indien ont rencontré le pape François pour la visite « ad limina » au Vatican. L’année dernière, le cardinal Piat et les évêques de l’océan Indien ont rencontré le pape François pour la visite « ad limina » au Vatican.

Qu’est-ce qui a été mis en œuvre pour que la visite du pape François puisse avoir lieu le 9 septembre ? Quelles sont les conditions ? Que se passe-t-il dans les coulisses ? Éléments de réponse…

Publicité

Un pape en visite officielle. Cela n’arrive que rarement dans la vie d’un pays. Et quand cela se produit, ce n’est jamais un hasard. Tout comme pour la visite en soi d’ailleurs, pour laquelle tout est préparé jusque dans les moindres détails. « Les préparatifs se font minutieusement. Tout est suivi de près par le Vatican qui nous a donné une liste de choses à respecter. Il y a des points très précis à suivre », confie le père Jean-Claude Véder, qui fait partie du comité d’organisation de la visite.

Celle-ci trouve sa source dans une invitation officielle faite par le gouvernement mauricien à travers sir Anerood Jugnauth, alors Premier ministre, en 2016. En novembre de la même année, une délégation mauricienne comprenant Pravind Jugnauth, alors ministre des Finances, et le cardinal Piat, rencontre Mgr Paul Gallagher, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États.

L’année dernière, soit début décembre, le cardinal Piat et les évêques de l’océan Indien rencontrent le pape François pour la visite ad limina au Vatican. Ce sera l’occasion pour le cardinal Piat d’évoquer une visite à Maurice. La dernière rencontre ad limina des évêques de l’océan Indien remonte à décembre 2004, avec Jean-Paul II. La rencontre de décembre était donc l’occasion ou jamais d’en toucher un mot personnellement avec le souverain pontife.

Quand une tournée à Madagascar et au Mozambique se concrétise, le Vatican décide d’y inclure Maurice également. C’est fin février que l’Évêché de Port-Louis est mis au courant de la décision du pape François de faire une journée à Maurice. À partir de là, il faudra garder le secret total sur cette visite sur ordre du Saint-Siège. « C’est le Vatican qui dit quand et à quelle heure on doit annoncer la visite. L’annonce a été faite en même temps à Maurice, au Mozambique et à Madagascar », explique le père Véder.

Après avoir reçu une délégation pour faire un repérage des lieux, du 14 au 16 mars, sous la direction de Mgr Mauricio Rueda, organisateur des voyages pontificaux, une délégation mauricienne se rendra à Rome. Du 28 avril au 2 mai, les prêtres Georgy Kenny et Jean-Claude Véder seront en mission pour y rencontrer les autorités vaticanes. Parmi les personnes avec lesquelles ils auront une session de travail figure Mgr Krzysztof Marcjanowicz, le cérémoniaire pontifical. Dans les rites catholiques, le cérémoniaire, appelé aussi maître des cérémonies, est celui qui s’occupe des détails du protocole liturgique.

L’Évêché, le gouvernement mauricien et la police travaillent de concert dans le cadre de cette visite qui intervient exactement 30 ans après celle du pape Jean-Paul II. Les services de sécurité du Vatican prêtent également main-forte. On s’attend à de très gros déplacements de foule. Une grosse logistique sera donc mise en place à Port-Louis, plus spécialement au monument Marie-Reine-de-la-Paix et ses environs. Les organisateurs s’attendent à recevoir 80 000 à 100 000 personnes.

Pour le moment, l’heure de l’arrivée et l’heure du départ du pape François ne sont pas encore connues avec exactitude. Par contre, le programme est déjà plus ou moins établi. « Tout est planifié à la minute près. Tout est calculé d’avance afin que tout se passe au mieux », dit le père Jean-Claude Véder. Il faudra aussi s’occuper de la délégation du pape. Celui-ci sera accompagné de 80 journalistes issus du monde entier. Des cardinaux et évêques de Rome seront aussi de la délégation.

Peu de choses sont dites sur les déplacements que fera le Saint-Père. Une rencontre avec le président de la République par intérim et le Premier ministre figure à l’agenda. Le Château du Réduit devrait être une étape du parcours, comme cela avait été le cas pour Jean-Paul II. La rencontre avec le chef de l’État et celui du gouvernement est une étape obligée vu que le pape est lui-même un chef d’État.

Il nous revient qu’il y a déjà beaucoup de demandes de rencontres faites au bureau du Premier ministre et aux instances catholiques depuis que la date de la visite a été rendue publique mercredi. Très peu de ces requêtes risquent cependant d’aboutir vu l’agenda chargé du pape à Maurice.

Des travaux seront effectués à Port-Louis et au monument Marie-Reine-de-la-Paix. Des aménagements spécifiques seront faits à l’église à la demande du Vatican pour faciliter l’accès du pape qui a quand même 82 ans. Il va notamment falloir aménager des plateformes et d’autres structures, tout en respectant certaines distances.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !