Selon les estimations de Statistics Mauritius, le taux de chômage s’élevait à 7,6 % au troisième trimestre de 2016. L’économiste Vishal Ragoobur anticipe une baisse cette année, bien qu’il reste convaincu que les difficultés auxquelles sont confrontés les femmes et les jeunes demandeurs d’emplois perdureront. Le gouvernement s’attend, lui aussi, à une baisse du taux de chômage.
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Les perspectives en termes de création d’emplois s’annoncent bonnes sur papier. Comme annoncé à la présentation du Budget 2016-17, 7 000 emplois seront créés dans le secteur privé pendant l’année financière en cours et 7 200 dans le secteur public. Le gouvernement a également annoncé qu’une agence nationale de l’emploi verra le jour avant la fin de l’année financière 2016-17.
Toujours selon les prévisions du gouvernement, 2 000 jeunes chômeurs seront embauchés sous le Youth Employment Programme. La formation étant la clé de la lutte contre le chômage, plusieurs plans sont en cours d’exécution. À commencer par la formation de 4 000 personnes sous le National Skills Development Programme afin qu’elles acquièrent des compétences dans des secteurs qui embauchent, comme les technologies de l’information et de la communication (Tic), le tourisme, la santé et la construction.
Vishal Ragoobur affiche lui aussi l’optimisme concernant la situation du chômage : « Je m’attends à la création de plus d’emplois en 2017 qu’en 2016 et donc à une baisse du taux du chômage. » Mais l’économiste estime que cette baisse sera légère.
Car, dit-il, le problème du chômage est beaucoup plus structurel, notamment chez les femmes et les jeunes. « Cela demande du temps et la baisse ne se fera pas d’une année à l’autre. » Selon lui, les secteurs qui embaucheront en 2017 sont la construction – à condition que les projets annoncés démarrent bel et bien cette année – les services financiers, le commerce, les Tic et le secteur public.
L’économiste rappelle toutefois que tout ne sera pas aussi simple. Pour que l’économie génère de nouveaux emplois, poursuit-il, sa croissance doit être plus importante. « La croissance du Produit intérieur brut atteindra-t-elle 4 % en 2017 ? On ne le sait pas. »
Vishal Ragoobur évoque ainsi les difficultés qui se posent au niveau du chômage des femmes. Il parle du programme Back to Work lancé par le gouvernement à leur intention. « Reste encore à savoir s’il est efficace. Les femmes recherchent des conditions de travail plus flexibles. Ce qui n’est pas facile à trouver. Il leur faut aussi de meilleures formations en général. Chez les hommes, le taux de chômage est assez faible. » Ce qui pousse l’économiste à conclure que les défis à relever se situent surtout au niveau du chômage parmi les femmes et les jeunes.
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