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Prévention du diabète : gare aux pièges des étiquettes alimentaires

Xplik ou K Santé Sunil Gopal avec ses invitées, Dr Bhavna Tohooloo-Jhummon et Yoshinee Dhunnoo(à dr.), sur le plateau de Xplik ou K Santé

Il est possible de prévenir le diabète. Il suffit pour cela d’avoir un mode de vie sain. C’est ce qu’affirment le Dr Bhavna Tohooloo-Jhummon, diabétologue au ministère de la Santé, et Yoshinee Dhunnoo, nutritionniste. Elles étaient les invitées de Sunil Gopal à l’émission « Xplik ou K Santé » sur Radio Plus.

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L’alimentation a un grand rôle à jouer dans la prévention du diabète, mais aussi dans la gestion de la maladie, lance Yoshinee Dhunnoo. Mais il n’y a pas que cela, ajoute la nutritionniste. Il faut aussi éviter les situations stressantes, qui peuvent faire grimper le taux de glucose, et avoir un mode de vie sain. En ce qu’il s’agit de la nourriture, le choix des aliments à mettre dans son assiette est important tout comme le mode de cuisson afin d’éviter les apports superflus en graisse.

Cette sélection, poursuit notre interlocutrice, passe aussi par les produits qu’on achète au supermarché ou qu’on commande au restaurant. « Il est important de prendre son temps pour bien lire les labels des ingrédients que contiennent les produits que nous achetons. Cela donne une indication de la quantité de glucides, glucose, sucre etc. que contient un produit. Il faut prendre le temps de les déchiffrer et de faire un meilleur choix », insiste la nutritionniste.

Conseils médicaux

La vigilance doit être de mise également dans la lecture des étiquettes car il peut y avoir des informations cachées, comme No sugar added ou le 0 % fat. « Il faut voir si c’est vraiment le cas, car, dans le No sugar added, il peut y avoir un sirop, donc du sucre », souligne Yoshinee Dhunnoo. Par exemple, ajoute-t-elle, les premiers ingrédients dans la liste sont ceux qui sont en plus grandes quantités. « Le diabète n’est pas une fatalité. Il faut savoir le gérer en maintenant un bon taux de glucose et aussi en pratiquant une activité physique. »

C’est aussi ce que fait ressortir Dr Bhavna Tohooloo-Jhummon qui souligne l’importance des activités physiques dans la gestion du diabète. Cela permet de maintenir un poids idéal en fonction de sa hauteur. « Faire entre une demi-heure et une heure de sport par jour, si on n’a pas d’autres complications de santé, est primordial. Cela permet aussi de mieux gérer le stress », argue le médecin, ajoutant que les patients diabétiques disposent d’un bon encadrement en milieu hospitalier pour les aider à gérer leur maladie et bien se prendre en main.

En sus du médecin et de la nutritionniste pour des conseils au niveau de l’alimentation, il y a des Diabetes Specialists Nurses qui sont là pour les accompagner. Leur mission : expliquer aux patients comment prendre leurs médicaments, faire une injection d’insuline et gérer les autres problèmes de santé en fonction de leurs activités quotidiennes. Ils peuvent bénéficier aussi du soutien psychologique ou psychiatrique en cas de besoin, a-t-elle fait ressortir. Les Diabetes Foot Care Nurses font, pour leur part, des examens du pied pour voir s’il n’y a pas de problème, comme des champignons etc. et s’assurent que les sensations au niveau des pieds sont toujours présentes.

Le 14 novembre, une journée pour sensibiliser

422 millions de personnes souffrent du diabète dans le monde et le nombre ne cesse d’augmenter chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé. C’est dans cette optique que cette dernière et la Fédération internationale du diabète (FID) ont décrété le 14 novembre comme Journée internationale du diabète afin de sensibiliser la population mondiale par rapport à cette maladie. Le thème cette année est « Comment mieux vivre avec le diabète. »

Complications

Le diabète est source de nombreuses complications qui se développent au fur et à mesure quand le taux de sucre n’est pas bien contrôlé. Parmi, il y a des problèmes coronaires qui peuvent engendrer des complications cardiovasculaires ou cérébrales et provoquer une paralysie. Les reins peuvent aussi être affectés ; le malade devra alors faire des séances de dialyse pour épurer le sang. Les autres complications peuvent survenir au niveau des pieds où la circulation ne se fait pas convenablement. Le malade peut perdre les sensations. Ce qui fait qu’en cas de blessure aux pieds, il peut ne rien ressentir. Cela peut s’infecter et provoquer une gangrène et éventuellement une amputation. Le diabétique a aussi un risque accru de développer une cataracte.

La maladie en quelques lignes

Les aliments que nous consommons sont convertis en glucose afin que notre corps puisse l’utiliser pour produire de l’énergie. Le diabète survient quand le corps ne peut utiliser ce glucose qui a alors tendance à s’accumuler. Ce problème survient soit quand le pancréas ne produit pas ou pas assez d’insuline ou bien que le corps n’arrive pas à utiliser l’insuline. Il y a trois types de diabète : Type 1, Type 2 et diabète gestationnelle. Le diabète du type 1 touche principalement les enfants, car leur corps ne peut produire de l’insuline.

En ce qu’il s’agit du diabète du type 2, il se manifeste chez les adultes et les personnes âgées, quand le corps ne produit pas suffisamment d’insuline et n’arrive pas à l’utiliser comme il le faut. Le diabète gestationnelle touche les femmes pendant la grossesse. Les facteurs sont l’âge – plus on vieillit, plus on aura tendance à avoir le diabète –, les antécédents familiaux et la sédentarité. L’obésité, l’hypertension et un taux élevé de cholestérol dans le sang sont aussi des facteurs de risque.

En chiffres

La prévalence du diabète s’est stabilisée à Maurice, selon le dernier rapport sur les maladies non-transmissibles de 2015. Mais la maladie reste une préoccupation majeure en raison des complications qu’elle peut entraîner.

  • Il y a environ 400 nouvelles amputations qui se font à Maurice chaque année.
  • 60 % des chirurgies cardiaques sont duesau diabète.
  • La prévalence du diabète est passée de 23,6 % en 2009 à 22,8 % l’année dernière chez la population des 25 à 74 ans, selon le rapport.
  • Une étude du laboratoire de pathologie de l’hôpital Victoria sur l’obésité a démontré que : 67,5 % des étudiants mangent devant la télévision ; 30 % consomment des boissons sucrées ; 75 % des élèves font moins d’une heure d’exercices physiques par semaine.

 

 

 

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