Prévention du Coronavirus : immersion dans le centre de quarantaine

Le Centre de jeunesse d’Anse-la-Raie est voué à une autre fonction depuis le jeudi 6 février. Une situation diversement vécue par le personnel qui évolue dans ce centre de quarantaine pour passagers en provenance de Chine. 

Nous sommes à Anse-la-Raie. Le sable fin, la mer calme et bleu-vert invitent à la baignade et la douce brise et le chant des oiseaux à la détente.
C’est pourtant dans ce cadre idyllique que se dresse le Centre de jeunesse de la localité. L’enceinte est désormais interdite d’accès au public. Même les proches des 27 personnes qui y ont été placées en quarantaine n’y ont pas accès. Ils ne peuvent que transmettre nourriture ou autres effets personnels, à travers les gardiens ou encore que les saluer de loin. Des agents de police sont aussi présents pour assurer la sécurité.

Bien qu’elles soient coupées du monde extérieur, ces personnes confinées sont autorisées à sortir dans la cour avec leur masque. Un équipement de protection qui ne semble pas être une obligation pour tous parmi le personnel médical ou paramédical. Quelques-uns l’ont sur le nez, d’autres le laissent pendre au cou. Car, comme une source nous l’a fait comprendre, le port du masque n’est pas indispensable dans un certain périmètre. 
Selon d’autres indications, le personnel affecté à l’examen de ces cas hors du commun s’acquittent de leurs tâches consciencieusement, même si certains vivent dans une angoisse permanente.

Rencontrés sur place, des proches d’une famille retenue au centre de quarantaine soutiennent que ce centre de jeunesse n’était pas préparé pour accueillir ces personnes. Pour eux, il y a « une absence d’aménités de base » et « un manque de propreté. » 

Ce que réfute le directeur des services de Santé, le Dr Vasantrao Gujadhur. « Les lieux ont été nettoyés, repeints et désinfectés avant l’arrivée des passagers », affirme-t-il. Selon lui, ces personnes confinées sont bien encadrées par les médecins, spécialistes et le personnel paramédical, qui se relaient. Leurs repas sont assurés par l’hôpital SSRN de Pamplemousses.

Le responsable ajoute qu’à l’occasion des derniers Jeux des îles de l’océan Indien, à Maurice en juillet 2019, il y a eu des travaux de rénovation. Selon lui, il y a des lits neufs sur place, même si le ministère de la Santé a dû acheter des matelas. Il dit cependant comprendre la grogne des personnes qui n’étaient pas préparées à se retrouver en quarantaine à leur descente d’avion. 

Le Dr Gujadhur explique que ce centre de jeunesse a été choisi afin que les proches de ceux qui habitent dans le Nord puissent plus facilement leur apporter des effets personnels. « Mais ils n’ont pas le droit d’avoir de contact direct avec eux », souligne-t-il.