Il a failli connaître le même sort qu’Ajit Tohubul, assassiné en octobre 2017 dans sa villa à Trou-aux-Biches. Le mobile : vol. Ramen (prénom modifié), 55 ans et propriétaire d’une guest-house à Trou-aux-Biches, a été victime d’un vol avec violence aux petites heures du dimanche 7 janvier. Deux bandits, les visages masqués, ont fait irruption dans sa villa. Ils l’ont rossé avant de repartir avec un magot de Rs 50 000. La CID de Trou-aux-Biches a arrêté un premier suspect.
Publicité
« Kan mo koz sa mo larm koule. » Ramen est sous l’effet du choc. Depuis le dimanche 7 janvier, cet habitant du Sud, qui gère une pension à Trou-aux-Biches, ne cesse de revivre l’agression dont il a été victime. Il s’imaginait le pire. « Le propriétaire de Villa Lotus était un ami proche. Il a été assassiné en octobre 2017 dans sa villa à Trou-aux-Biches. Le mobile : vol. J’ai pensé à lui quand les malfrats me rouaient de coups. »
Réveil en sursaut
C’était aux alentours de 4 h 45 que le gérant s’est réveillé en sursaut. « La pension comporte 12 chambres. Il y a certains clients qui ne verrouillent pas la porte ou qui laissent la fenêtre ouverte », relate Ramen. Dimanche, il dormait à poings fermés : « J’ai entendu une voix inhabituelle. Je me suis réveillé, puis on a frappé à ma porte. Une voix masculine m’a dit qu’il était un client. Dès que j’ai ouvert la porte, il y avait deux hommes, les visages partiellement masqués et arborant des lunettes de soleil. »
Ramen a essayé de refermer la porte, mais les deux bandits l’avaient poussé avec force. « De kont enn kouma mo pou fer ? » lâche-t-il. Une fois à l’intérieur, ils se sont jetés sur lui. Dans un premier temps, le propriétaire des lieux ne s’est pas laissé faire. « J’avais un bâton avec lequel je me suis défendu. Malheureusement, il s’est brisé sur l’un de mes adversaires. J’ai pu voir en partie son visage. »
« Des deux bandits, il y avait un qui était plus costaud. Il m’a frappé au visage, sur tout le corps et aux lèvres. J’ai voulu tenir tête, mais j’ai pensé à mon ami qui avait trouvé la mort. J’ai aussi pensé à Dieu. Je leur ai dit de prendre tout l’argent qui était en ma possession », nous confie Ramen. Les malfaiteurs ont alors dérobé Rs 45 000 qu’il avait sur lui. « Cela représentait les recettes de quelques jours. » Ils ont également pris Rs 5 000 dans une armoire. Les suspects sont repartis avec au total Rs 50 000.
Ramen a alerté la police de Trou-aux-Biches. Les enquêteurs ont récupéré un sabre et une bande adhésive que les malfrats ont laissés sur place. La CID a repris le relais. Les constables Celine et Dookhooa se sont rendus chez la victime. Ils ont visionné les images des caméras de sécurité. Ils ont vu les bandits qui descendaient les escaliers. Muni d’une serpillière, l’un des malfrats a essayé de masquer une caméra de surveillance. « Ces deux voleurs connaissaient la topographie des lieux », nous signale la victime. Les hommes du sergent Mootoo ont identifié un des agresseurs.
Au cours de la journée, les policiers ont arrêté Naweed S., un mécanicien de 36 ans. Interrogé, il a nié toute implication dans ce vol. Toutefois, la victime l’a formellement identifié. Le suspect a comparu devant la cour de Pamplemousses sous une charge provisoire de vol avec violence. La police a objecté à sa remise en liberté sous caution. Le second suspect est activement recherché. Après ce cambriolage, Ramen envisage de renforcer la sécurité.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !