Le Gouverneur de la Banque de Maurice a fait un plaidoyer pour de la retenue quand on traite de dossiers ayant trait au secteur des services financiers car il y a des risques d’en ternir la réputation. Ramesh Basant Roi a commenté l’octroi des prêts en euros à Vishnu Lutchmeenaraidoo et le cas Alvaro Sobrinho.
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«Il y a eu des échanges entre la Banque de Maurice et la SBM. Selon les informations et déclarations de la SBM, nous n’avons pas trouvé des choses qui soient anormales, à moins que la SBM ou quelqu’un n’ait commis une erreur quelque part que nous n’avons pas encore découverte. Normalement, selon la loi, la SBM est tenue de nous communiquer des informations. Personnellement, je suis d’avis qu’elle a nous conformément rapporté l’affaire. (…) Nous n’avons trouvé aucune raison pour prendre une quelconque action.»
C’est ce qu’a expliqué Ramesh Basant Roi, interrogé sur l’emprunt de 1,1 million d’euros contracté par l’ancien ministre des Finances et actuel ministre des Affaires étrangères, Vishnu Lutchmeenaraidoo, auprès de la SBM. Lors d’une interaction avec la presse, à la Bank of Mauritius Tower, après une cérémonie où il s’est vu décerner la distinction de 2017 Central Bank Governor of the Year for Africa par la publication The Banker, il a fait ressortir que les services financiers représentent un pilier de notre économie, d’où la nécessité de créer et maintenir un environnement bien réglementé pour gérer ces types de dossier.
«Une juridiction doit se comporter comme il le faut. (…) Il faut qu’on ait un système qui permette de traiter ce genre de cas à huis clos quelque part, pas en public,» a dit Ramesh Basant Roi. « Si une personne de l’étranger veut investir (à Maurice), honnêtement, elle ne mettra pas son argent ici. Une petite histoire a lieu. On commence à en parler dans la presse. Elle se sauve.»
Dans le même ordre d’idées, le Gouverneur de la Banque centrale a indiqué qu’il y a une façon de procéder, sans endommager la réputation et la crédibilité d’une juridiction. Maurice est un petit pays, une petite économie. Le secteur financier, aujourd’hui, a le poids de ce qu’était l’industrie sucrière dans le passé. Non seulement la presse, mais tout le monde – politiciens, secteur privé et forces vives – doivent éviter d’endommager notre juridiction. « C’est très important. Nous sommes déjà dans un monde très fragile », a-t-il dit.
Affaire Alvaro Sobrinho : « J’ai refusé d’assister à la réunion »
Interrogé sur sa participation éventuelle à une présentation effectuée par Alvaro Sobrinho en 2015, Ramesh Basant Roi a été catégorique : « Je ne peux révéler la teneur des discussions que tient un gouverneur ou pas. Je ne peux en parler en public. (…) Je n’étais pas là-bas. J’ai eu une invitation. (…) J’ai refusé d’assister à la réunion. »
Il est entré dans une colère quand notre collègue de Radio Plus, Sylvanie Velvendron, l’a interrogé sur ce sujet.
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