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Presque un mois après le lancement du Metro Express : entre curiosité et embouteillages 

Des passagers montant dans le métro.

Cela fera bientôt un mois que le Metro Express est sur les rails. En ce moment, c’est une véritable attraction phare pour les Mauriciens, même s’ils n’habitent pas le tracé Port-Louis/Rose-Hill. Malgré l’effervescence que connaît ce nouveau mode de transport dans le paysage local, il existe des craintes, ainsi que des failles qui sont survenus. Du côté de Metro Express Ltd., on explique qu’on fait du « fine-tuning » au fur et à mesure.

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Quelques 101 000 personnes ont pris le métro depuis le lancement de ce service. D’ailleurs, il suffit de faire un tour dans les différentes stations pour voir le nombre de personnes optant pour ce moyen de transport afin d’éviter les embouteillages et pour gagner du temps.

Toutefois, il y a des craintes exprimées. Notamment, venant des taximen de Rose-Hill. Yousouf, que nous avons rencontré à la place de taxi près de la gare, ne cache pas ses appréhensions. « Travay inn tonbe. Les feeder buses sont privilégiés par les usagers. Les déviations de la circulation n’arrangent pas les choses. Il faut rouler plus pour gagner moins », déplore ce chauffeur de taxi.

Même son de cloche chez Barlen. « Le Metro Express est sensé régler le problème d’embouteillage, mais on constate que le problème perdure, surtout à Beau-Bassin. Encore une fois au détriment des chauffeurs de taxi. Les clients se font rares et on ne peut même pas augmenter nos tarifs, de peur de perdre le peu de personnes qui optent pour des taxis », indique notre interlocuteur. 

À Beau-Bassin, les doléances des taximen sont semblables à celles de leurs collègues de Rose-Hill. Prem affirme que la situation est bien difficile. « Déjà, on doit prendre notre mal en patience avant de pouvoir sortir de la place de taxi. C’est un vrai casse-tête et surtout, on perd beaucoup de temps », souligne ce dernier.

Le CEO de Metro Express Limited, Das Mootanah, qui était l’invité d’Eshan Dinally et de Jane Lutchmaya, mercredi dernier sur Radio Plus, affirme que le but de ce projet est de résoudre le problème de congestion routière, car le pays fait des pertes de quatre à six milliards de roupies chaque année à cause des embouteillages.

Autre couac dénoncé par les usagers de la route, c’est que l’intersection de Beau-Bassin donne le tournis aux automobilistes et aux piétons. Un vrai cafouillage, en sus de l’embouteillage qui n’arrange pas les choses. Encore une fois, Das Mootanah soutient que la situation s’est améliorée. « Avant la venue du métro, le rond-point de Beau-Bassin tout près de l’hôtel Gool était classé dans la catégorie F. C’était un calvaire pour y circuler aux heures de pointe. Avec l’entrée en opération du Métro, le rond-point a été éliminé. Maintenant, l’intersection est classée catégorie D. C’est désormais acceptable », déclare-t-il. 

Les policiers, qui sont aux aguets tout au long du tracé du métro, ne manquent pas de souligner qu’il y a des usagers qui ne respectent pas le code de la route. « C’est facile de critiquer. Toutefois, les automobilistes, ainsi que les piétons doivent être plus vigilants sur la route », estime un des policiers que nous avons interrogés. 

Il indique, par ailleurs, que certains automobilistes ne respectent même pas la boîte rouge à l’intersection de Beau-Bassin, ne réalisant pas que cela peut être dangereux s’ils sont dessus et si, entre-temps, le robot passe au vert, annonçant l’arrivée d’une rame de métro. « Il faut un changement de mentalité », poursuit le policier. 

Une panne technique interrompt le service pendant une demi-heure 

Inquiétude et frustration dans les rames du Metro Express et dans les différentes stations. En cause, une faute technique qui a paralysé le service pendant une demi-heure. Les passagers ont été contraints de patienter une demi-heure avant de pouvoir rallier leur destination. Selon un cadre de Metro Express Ltd (MEL), l’incident est survenu aux alentours de 14 h 30. Elle a été détectée automatiquement à l’Operation Control Centre (OCC) de Richelieu, qui a envoyé une équipe technique sur place pour régler le problème. « C’est une faute technique qui est survenue sur le système. Nous en ignorons la cause pour le moment. Le service a été suspendu, le temps d’effectuer les réparations, et les activités ont repris au bout d’une demi-heure », nous a expliqué notre interlocuteur. Selon lui, même en cas de panne technique mineure, le protocole exige l’arrêt du service afin d’éviter d’autres problèmes qui pourraient surgir en cascade. La sécurité des passagers est la priorité de MEL, nous a précisé le cadre interrogé.

 

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