Le Bureau du Premier ministre se penche sur le recrutement de Youshreen Choomka comme directrice de l’Independent Broadcasting Authority (IBA). Elle a accédé à ce poste vendredi après un appel à candidatures alors qu’elle était déjà présidente du board.
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« Nous avons pris note de cette nomination et nous voulons connaître les circonstances dans lesquelles cela s’est produit. Cela nous intéresse », confie-t-on au PMO. Il nous revient que cette nomination a été abordée lors d’une réunion à très haut niveau au Bâtiment du Trésor mercredi. Si sir Anerood Jugnauth souhaite tirer au clair cette affaire, c’est surtout parce que l’IBA tombe sous ses prérogatives. Lundi dernier, l’instance a été incluse dans son portefeuille de responsabilités. Auparavant, l’IBA tombait sous la responsabilité du ministère des Technologies de l’information et de la communication. Au PMO, l’on précise cependant qu’il se peut, « à première vue, que tout ait été fait dans la transparence, car l’exercice a été mené par un cabinet de recrutement ».
Juge et partie
C’est la compagnie privée Alentaris qui s’est chargée du second exercice d’appel à candidatures. La première tentative, remontant à octobre 2015, avait été gérée par l’IBA elle-même. Le conseil d’administration avait décidé de l’annuler, car sa présidente, Youshreen Choomka, nommée Chairperson par la présidente de la République en mai dernier sur avis du Premier ministre, avait soumis sa candidature au poste de directeur. Pour les autres membres du board, il était évident que Youshreen Choomka ne pouvait être en même temps juge et partie. Un second exercice a donc été lancé en février. L’IBA passe par Alentaris. Cela permet à Youshreen Choomka de soumettre sa candidature. La postulante soutient que tout a été fait « dans la transparence» et qu’elle n’a pas participé activement à ce recrutement en tant que présidente du board. Au Défi Quotidien, l’avocate de 32 ans a précisé, lundi, qu’elle n’a en aucun cas été partie prenante dans le processus décisionnel et qu’elle ignorait avoir postulé pour ce poste spécifique, car l’annonce publiée par Alentaris dans les médias ne faisait pas mention du recruteur. Notons que chez Alentaris, l’on affirme que le nom de l’IBA n’a pas été indiqué à la demande de l’instance. Youshreen Choomka soutient que ce n’est que le 8 mars, lorsqu’elle a pris part au premier entretien de recrutement, qu’elle a su qu’il s’agissait de l’IBA. Vendredi, le conseil d’administration lui a annoncé qu’elle a été choisie pour être la directrice. Elle a alors démissionné de son poste de présidente pour revêtir sa nouvelle veste.
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