Présidence : Ameenah Gurib-Fakim contestée

La présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, ferait face à une vague de contestations au sein du conseil des ministres.

Ameenah Gurib-Fakim va-t-elle rester en poste à la présidence ? Dans son entourage, on affirme qu’elle se sent blessée par la position de certains ministres. Il est même question qu’elle pourrait démissionner.

Un des déplacements de la présidente au Pakistan ainsi que son engagement personnel dans l‘organisation de la semaine pakistanaise, du 20 au 27 octobre, à Maurice, aurait poussé certains ministres à élever la voix. « Au vu des relations que nous entretenons avec l’Inde, nous pouvons dire que sa proximité affichée avec le Pakistan nous a embarrassés », soutient-on.

Les fréquences auxquelles la présidente effectue des voyages à l’étranger ne passent pas inaperçues. Certaines sources officielles, au sein du gouvernement, soutiennent qu’elle en aurait effectué plus d’une vingtaine de voyages depuis qu’elle a été nommée.

« Si on fait le compte, on a largement dépassé les millions de roupies », dit-on. La récente prise de position d’Anil Gayan, ministre de la Santé et pourtant membre du Muvman Libérater (ML) (Ndlr : la candidature d’Ameenah Gurib-Fakim au poste de présidente de la république avait été proposée par Ivan Collendavelloo, leader du ML), ne vient nullement arranger les choses.

Si la côte de popularité de la présidente semble être en chute libre auprès de plusieurs ministres, il nous revient toutefois que d’autres membres du gouvernement la soutiennent. « Elle est en train de faire des jaloux. Mais elle fait honneur au pays », soutient un député d’une région rurale du Mouvement socialiste militant. Vendredi, Showkutally Soodhun, qui assurait l’intérim au poste de Premier ministre, lui aussi, a ouvertement soutenu la chef de l’Etat en affirmant « qu’elle nous fait honneur et qu’il ne faut pas écouter les palabres ».

Dans l’entourage de la présidente on affirme qu’elle ne va nullement prendre de décisions brusques et s’attend à être soutenue par les dirigeants du gouvernement. Toutefois, poursuit-on, elle n’hésitera pas à claquer la porte si les choses venaient à s’envenimer.

La Présidente étant en mission en Inde a été indisponible pour un commentaire.