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Préservation de l’environnement : on comble des ‘wet lands’ à Verdun

Verdun. Ce nom continue à être associé à des problèmes. Après les déboires enregistrés par la tristement célèbre autoroute, voici qu’on enregistre une nouvelle plainte liée à certains agissements dans cette localité. Explications.

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Tony habite Verdun depuis près de 57 ans. À 100 mètres de sa maison, il y a un terrain marécageux. Un ruisseau traverse à l’arrière de sa cour, auquel viennent se joindre d’autres ruisseaux. Voilà que depuis quelques jours, un entrepreneur est venu et a commencé à boucher le ruisseau. Pour Tony, ce qui se passe est extrêmement grave. Il explique que « demain, lorsqu’il y aura de fortes inondations, cela risque de lui causer de gros problèmes. Qui assumera alors la responsabilité de dire qu’il a loué ou vendu ce terrain à cette personne qui entreprend de combler ce ruisseau ? » se demande-t-il.

Tony a rapporté le problème au président du Conseil de district de Moka, Nandkumar Balloo, le mercredi 1er février. Mais à l’heure où il s’adressait à nous, il souligne que personne n’est venu sur place pour constater le problème de visu.

Il rappelle que les autorités responsables tentent de préserver notre environnement et réclament la préservation des « wet lands », il s’agit d’une vaste zone humide située non loin de son domicile.

L’entrepreneur, aurait-il appris, voulait construire un parking pour camions sur le terrain. Ensuite, il aurait changé d’avis pour un projet de morcellement à la place. « Qui lui a donné de telles directives ? A-t-il obtenu les autorisations nécessaires du Conseil de district pour entreprendre ces travaux ? » demande Tony. Une chose est sûre, dit-il, sa maison sera inondée si les travaux se poursuivent sur ces « wet lands » avoisinantes.

Aucun permis accordé

Le président du Conseil de district a réagi : « Nous avons fait le nécessaire aussitôt la plainte de M. Tony reçue. Un Stop Order a été émis. Nous avons aussi écrit aux personnes concernées. Je peux dire qu’aucun permis n’a été accordé pour un quelconque développement sur ce terrain. C’est par M. Tony que nous apprenons qu’il y a un développement projeté sur ces terres.»

Au matin du mardi 7 février, Nandkumar Balloo a promis de se rendre sur place rapidement, accompagné de ses officiers pour prendre les mesures appropriées.

Sur l’insistance de la rédaction, il a répété qu’il ne pense pas que la personne à l’origine de ces travaux sur ces « wet lands » de Verdun ait obtenu la permission/autorisation du Conseil de district. Dans la foulée, le président de cette collectivité locale admet ne rien savoir de ces « wet lands » dont parle Tony.

Une chose intrigue : comment le Conseil de district de Moka peut-il servir un Stop Order à la personne à l’origine de ces travaux sur ces terres si, au préalable, aucun permis ne lui a pas été accordé ? « Si une personne entreprend une action illégale, comme boucher un drain par exemple, le Conseil a l’autorité nécessaire pour faire cesser les travaux », nous a répondu le président. Il a ajouté qu’à sa connaissance, la personne en question ne fait que « dresser » (aplanir) le terrain pour le moment.

Wet Lands
La Convention de Ramsar sur les « wet lands » a été ratifiée par Maurice le 30 septembre 2001. L’île compte actuellement trois sites classés « zone humide d’importance internationale » (sites Ramsar), d’une superficie de 401 hectares.

 

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