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Présence du chikungunya à Maurice : six échantillons en cours d’analyse

Un cas local de chikungunya a été confirmé dans l’Ouest de l’île, suscitant l’inquiétude des autorités sanitaires. Face au risque de propagation, le ministère de la Santé intensifie les mesures de surveillance.

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Après la confirmation d’un premier cas local de chikungunya dans l’ouest du pays, samedi 15 mars, six échantillons ont été prélevés dans le cadre de l’exercice de traçage des contacts. Ils sont en cours d’analyse par test PCR au Central Health Laboratory de Candos, a indiqué le Dr Fazil Khodabocus, directeur des services de santé. Il s’exprimait lundi 17 mars, à l’issue de la réunion multisectorielle tenue au ministère de la Santé.

Il s’avère que deux de ces échantillons appartiennent à des personnes ayant été en contact direct avec la patiente infectée. Les quatre autres concernent des individus résidant dans la région de Péreybère. Les résultats sont attendus sous peu.

Face à la réapparition du chikungunya à Maurice, le ministre de la Santé, Anil Bachoo, a exprimé son inquiétude, évoquant le souvenir de l’épidémie de 2005-2006. Il a ainsi insisté sur l’importance d’une sensibilisation nationale accrue. « Localiser le virus peut s’avérer complexe », a-t-il expliqué.

Le virus étant désormais présent sur le territoire, le risque de propagation est réel. « Si nous avions affaire à un cas importé, nous aurions pu isoler le patient et empêcher la transmission. Avec un cas local, nous devons désormais surveiller toute la région et retracer l’ensemble des contacts de la patiente infectée », a-t-il précisé.

En collaboration avec les ministères de l’Environnement et des Collectivités locales, des opérations de fumigation et de traitement larvicide ont déjà commencé autour de la résidence de la patiente et dans les zones qu’elle a fréquentées. Des « fever surveys »  sont également menées par les agents sanitaires, accompagnées d’une campagne de sensibilisation incluant la distribution de pamphlets.

Par ailleurs, les mesures de contrôle ont été renforcées aux points d’entrée du pays, notamment à l’aéroport, en raison de l’augmentation du nombre de voyageurs en provenance de La Réunion, où le virus circule activement. Toutefois, le ministre Bachoo a admis que certains cas pourraient échapper à la surveillance sanitaire. Rappelant que l’apparition du chikungunya pourrait impacter négativement le secteur touristique, pilier de l’économie mauricienne, le ministre a appelé à la vigilance et à la responsabilité de tous. « Nous avons besoin de la collaboration de tous pour éliminer ce virus », a-t-il insisté.

Il a exhorté la population à adopter des mesures de prévention : porter des vêtements longs, utiliser des répulsifs et éliminer les eaux stagnantes, propices à la prolifération des moustiques. Une hotline, le 8924, est disponible pour signaler tout problème ou obtenir des informations.

 

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