Présence de policiers près de son domicile : Me Sanjeev Teeluckdharry enregistre une Precautionary Measure

• « Je suis victime d’un système de persécution systématique »

Dans la soirée du mercredi 12 juillet, l’avocat Sanjeev Teeluckdharry, 47 ans, a fait enregistrer une « precautionary measure » au poste de police de Piton. Le même jour vers 13 heures, a-t-il expliqué dans sa déposition, il se trouvait au tribunal de Mapou quand son chauffeur et le gardien de sa résidence à Mont-Piton l’ont appelé pour l’informer que quatre policiers en uniforme étaient venus enquêter à son domicile dans une voiture privée. Me Teeluckdharry a précisé que ces policiers étaient repartis sans le contacter. Il a dit soupçonner « une opération de repérage » en vue de lui nuire car il figurerait, selon lui, sur « une liste noire de la Special Striking Team et du gouvernement ». 

Sollicité par le Défi Quotidien, l’avocat 

ajoute : « Je trouve très intrigant que des policiers entrent sur une propriété privée pour obtenir des informations sur moi alors que la police dispose de mon numéro de téléphone et que je suis disponible en permanence. » Me Teeluckdharry pense aussi que les autorités s’en sont déjà prises à certains de ses proches pour l’atteindre. « En octobre 2022, ma belle-mère, qui est une personne handicapée et alitée, a subi une perquisition à son domicile. Depuis, son terrain à Quatre-Bornes a été saisi par le gouvernement via une Compulsory Land Acquisition sous prétexte qu’il en avait besoin pour un projet de complexe de la NHDC. » 

« Il est clair que je suis victime d’un système de persécution systématique depuis que j’ai pris en charge les affaires du Wakashio, du meurtre de Soopramanien Kristen, des brutalités policières à Grand-Bassin et celle de mon confrère Akil Bissessur. C’est un véritable acharnement contre moi et contre Akil. Pendant ce temps, les vrais barons de la drogue peuvent agir librement », conclut Sanjeev Teeluckdharry.