Première réunion du bureau politique du MSM après les législatives : silence radio mais... stratégie en coulisses

Pour la première fois depuis la défaite du MSM aux élections de novembre 2024, Pravind Jugnauth a réuni ses principaux lieutenants au Sun Trust, à Port-Louis, lundi après-midi. Le rendez-vous s’est tenu dans la discrétion absolue. Le Défi Quotidien a tenté d’avoir des renseignements quant aux thèmes abordés lors de la réunion. Mais en vain. Le leader du parti, Pravind Jugnauth, a toutefois fait un grand sourire et un signe de la main à la presse à sa sortie. Défilé de candidats battus au Sun Trust Building de Port-Louis lundi après-midi : Renganaden Padayachy, Joe Lesjongard, Kailesh Jagutpal, Mahen Seeruttun, Fazila Jeewa-Daureeawoo, Stephan Toussaint, Bobby Hurreeram, Gilbert Bablee, Sandra Mayotte, Dorine Chukowry, Deepak Balgobin, Kalpana Koonjoo-Shah, Joanne Tour et Maheshwarsingh Chackhoor, entre autres.

S’ils étaient tout sourire à leur arrivée, ils ont soigneusement évité la presse à leur sortie, esquivant toute déclaration. Quelques-uns ont été sollicités par téléphone. Mais ils sont restés injoignable. Pravind Jugnauth, en revanche, a adopté un style plus symbolique à la fin de la réunion du bureau politique orange : un large sourire et un signe de la main aux journalistes, sans un mot. Mais quels ont été les points abordés lors de la rencontre ? Pravind Jugnauth a-t-il délivré un message axé sur l’avenir du parti, en mettant l’accent sur une réorganisation interne et sur les échéances électorales comme rapporté dans la presse ?  La raison ? Le MSM, apprend-t-on de sources très fiables, veut à tout prix jouer la carte de la reconquête en misant sur des mesures récentes aux airs de concessions sociales. Baisse du prix des carburants de Rs 5 par litre, plafonnement de Rs 50 000 pour le paiement du 14e mois et augmentation salariale de Rs 610 à compter de janvier à ceux touchant jusqu’à Rs 50 000 : autant d’annonces visant à apaiser un supposé « mécontentement grandissant » de la population. Mais pourquoi ce pari sur les municipales ? Selon le MSM, « certains électeurs déçus hésitent à s’exprimer publiquement ». Un mécontentement qui pourrait s’inviter lors des municipales.