Des individus insouciants ont fait fi du confinement national en se rendant dans des lieux publics tout au long de la journée de vendredi. Ils ont été sévèrement réprimand♪és par les représentants de l’ordre et ont été sommés de regagner leur domicile sur-le-champ.
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Salonee D’eau, domiciliée à Quatre-Bornes, est friande de bains de mer. Elle s’est rendue sur la plage publique de Flic-en-Flac vendredi après-midi afin de profiter du beau temps et, en même temps, faire de la plongée. Cette mère de famille de 51 ans est tombée des nues en apprenant qu’elle n’était pas autorisée à mettre les pieds dans l’eau et, « pire »,… qu’elle devait immédiatement vider les lieux en raison du confinement. « Je me suis rendue sur la plage de Flic-en-Flac afin de prendre un peu d’air pur et passer un bon moment avant de rentrer chez moi. Mais des éléments de la garde-côte nationale m’ont fait comprendre que je n’ai pas ma place sur la plage publique. Je dois me plier aux ordres et rebrousser chemin », se désole-t-elle.
Outre la plage publique de Flic-en-Flac, celle de Trou-aux-Biches était aussi animée par le va-et-vient des baigneurs. Les officiers de la garde-côte nationale les ont sommés de retourner chez eux. Ils n’ont eu d’autres choix que d’obéir aux ordres.
Obéir aux ordres
Au même moment, un véhicule de la National Coast Guard (NCG) arrive sur place avec quatre officiers à bord. Le caporal Fakun, qui semble diriger l’opération, sort du véhicule et exhorte un couple de touristes alsaciens à quitter la plage publique en raison du confinement national. Les étrangers ne rechignent pas. « Nous nous attendions à être expulsés de la plage publique. D’ailleurs, c’est un mal pour un bien », sourit Mourad, l’un d’eux, en rangeant ses affaires.
Toutefois, il y avait une forte concentration de personne à Port-Louis. C’était du business as usual. Les commerces dans les périphéries de la capitale (Plaine-Verte, Vallée-Pitot, entre autres) étaient opérationnels. Les badauds étaient présents dans un bon nombre d’endroits publics. L’intervention de la police a toutefois porté ses fruits. La foule s’est peu à peu dissipée en début de journée. Même le Caudan Waterfront, où s’était l’effervescence dans la matinée, a était déserté dans le début de l’après-midi.
«Nous sommes un service essentiel»
Une faction, composée d’environ dix personnes qui travaillent comme livreur de marchandises, a été aperçue sous un abri d’autobus dans la région de Riche-Terre, à proximité du Riche-Terre Mall, leurs motos étaient rangées en file indienne en bordure de route. Nous avons voulu savoir comment se passe leur journée. « Nous sommes conscients que Maurice est en confinement national. Nous sommes des livreurs et nous venons de recevoir nos documents attestant notre autorisation de voyager à travers le pays malgré le confinement imposé, car nous sommes toutefois un service essentiel… », nous explique un des livreurs.
Au même moment, un véhicule de la police régulière négocie le rond-point situé en face du Riche-Terre Mall. En l’espace d’une poignée de secondes, trois policiers sont sur place. « Vous savez que le pays est en confinement et que c’est un délit de ne pas se soumettre aux règlements ? Si vous n’avez aucune raison valable, je vous demanderai de bien vouloir rentrer chez vous immédiatement », a lancé l’un des policiers aux livreurs. Sans tarder, les neuf livreurs ont enfourché leurs deux-roues ou se sont mis au volant de leur véhicule afin de vider les lieux sur ordre de la police.
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