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Premier concert à Maurice : le pianiste virtuose Lydian Nadhaswaram demande un rappel

Lydian Nadhaswaram était heureux d’être à Maurice pour la première fois.
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Le virtuose de 16 ans a livré son premier concert à Maurice, le lundi 11 avril. Il a eu droit à une « standing ovation ». Il a également joué de la ravanne pour la toute première fois. 

Le sourire est timide, mais la voix assurée. « J’ai présenté mon premier concert devant une audience magnifique », affirme Lydian Nadhaswaram, virtuose indien du piano âgé de seulement 16 ans. Face à la presse, le mardi 12 avril, au lendemain de sa prestation au Caudan Arts Centre, événement présenté par Immedia dans le cadre de ses 35 ans en accord avec le Théâtre Luc Donat de La Réunion, l’adolescent ne tarit pas d’éloges sur le public et l’île Maurice.

Le prodige parle de « concert mémorable ». « L’audience respecte le musicien. Elle sait quand il faut applaudir et quand maintenir le silence pour mieux apprécier la musique », souligne Lydian Nadhaswaram. Avant de confier qu’il « souhaite revenir à Maurice pour une nouvelle prestation ».

Le pianiste dit aussi apprécier la façon dont le concert et sa visite ont été organisés par Rama Poonoosamy et l’agence Immedia : « Leur hospitalité m’a touché. » Originaire de Chennai en Inde, il est arrivé à Maurice dans l’après-midi du lundi 11 avril, accompagné de ses parents et de sa sœur. « Pendant le trajet de l’aéroport à l’hôtel, j’ai contemplé les champs de canne. Les paysages sont fascinants, notamment avec les montagnes, et il fait beau. »

À 20 heures, Lydian Nadhaswaram livre sa prestation au Caudan Arts Centre. Sur scène, Rama Poonoosamy lui offre une ravanne, un symbole de l’île. Le jeune pianiste tape la ravanne comme s’il y était habitué. Pourtant, c’est la toute première fois qu’il découvre cet instrument. « Je joue déjà 15 instruments. La ravanne est maintenant le 16e », fait-il ressortir.

Il impressionne les spectateurs en jouant du piano les yeux bandés. L’émerveillement s’accentue quand il joue deux sons différents en parallèle. Sa main droite dissipe le générique de Harry Potter, pendant que sa main gauche pianote l’hymne de Mission Impossible. En sus d’une nouvelle interprétation d’Autumn Leaves, le pianiste joue du jazz, de la musique carnatique de l’Inde et des compositions du maestro indien A.R. Rahman.

Le mercredi 13 avril, il a mis le cap sur La Réunion, où il a déjà fait cinq spectacles. Lydian Nadhaswaram rougit à la question de savoir comment l’audience mauricienne est différente de celle de l’île sœur. « Chaque audience a sa spécialité. Chacune est belle à sa façon », répond-il avec son sourire timide. 

Lydian
Lydian Nadhaswaram apprécie le style du petit Remy Leong Son, lors de la conférence de presse. 

La musique dans le sang

Lydian Nadhaswaram commence son aventure musicale à l’âge de 2 ans. Il joue d’abord de la batterie. Il est présent dans les spectacles de son père et de sa sœur. Il y a six ans, il se met au piano et enchaîne les prestations dans plusieurs pays. 

En 2019, il a l’idée de faire les choses différemment. Il tente de jouer deux morceaux en simultané, chacun sur un piano différent. Et il y parvient ! Cela lui vaut une place en demi-finale de The World’s Best, émission de téléréalité de découverte de talents diffusée sur la chaîne américaine CBS. Il décroche le titre de The Most Talented Young Artist of the World et remporte $1 million. 

Lydian Nadhaswaram rêve de jouer sur la lune, car son morceau préféré est Moonlight Sonata, du compositeur Ludwig Van Beethoven. Il aime d’ailleurs se documenter sur l’espace et l’astronomie. « La connaissance générale est importante. Je fais ma scolarité à la maison. Je compose et pratique la musique tout au long de la journée », dit-il. 

Il a l’occasion d’apprendre avec deux légendes de la musique : Isaignani Ilaiyaraaja et A.R. Rahman. 

Ses projets à venir

Le pianiste se concentre sur son album de jazz. Il bénéficie du soutien du batteur américain Dave Weckl. La sortie est prévue en juin ou juillet de cette année. 

Lydian Nadhaswaram fait aussi ses débuts comme compositeur pour un film. Intitulé Barroz, le film en malayalam est mis en scène par l’acteur indien Mohanlal. « Il s’agit du sixième film en 3D de l’Inde », fait-il ressortir. Le tournage est complété à 70 %. 

« Composer de la musique est comme raconter une histoire. Comme passe-temps, j’ai composé une nouvelle bande sonore et des effets sonores pour des films comme Planes (Disney). J’ai beaucoup appris de cette technique », dit le prodige.  

En toute humilité, l’adolescent fait ressortir qu’il a un long chemin à parcourir. « Je n’ai pas suffisamment d’expérience pour conseiller d’autres enfants. Mais je peux leur dire de ne pas s’arrêter, tout comme dit la chanson Don’t Stop ‘til You Get Enough, de Michael Jackson », conclut-il.  

« Nos enfants ne sont pas un produit commercial »

Sathish Varshan est compositeur de musique. Il a transmis sa passion à ses enfants Amirthavarshini et Lydian Nadhaswaram. « Nous sommes heureux quand l’audience applaudit nos enfants et leur donne des bénédictions. Nous nous assurons que nos enfants ont la bonne attitude et un bon caractère. Nos enfants ne sont pas un produit commercial. Ils doivent tout simplement apprécier la magie de la musique. ‘And musicians are next level to God’ », dit-il.

 

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