Un ancien membre de la Special Mobile Force réclame Rs 2 millions de dommages au Commissaire de police et à l’État. Il soutient que son arrestation a été faite de manière abusive après une allégation de viol.
Un ancien soldat de la Special Mobile Force (SMF), habitant Dagotière, porte plainte contre le Commissaire de police (CP) et contre l’État devant la Cour suprême. L’ancien policier leur réclame conjointement des dommages de Rs 2 millions pour des préjudices subis. Une audience dans ce procès est prévue le 15 mars 2018.
Cet ancien soldat de la SMF a retenu les services de l’avocat Rama Valayden et de l’avoué Kaviraj Bokhoree. Dans sa plainte, il relate, qu’en 1989, il a intégré la force policière et a été affecté à la SMF. Il occupait aussi le poste d’instructeur d’auto-défense pour l’Académie de police du karaté.
Il a ajouté avoir fait partie de l’équipe de la police qui avait assuré la sécurité du pape Jean-Paul II et de l’ancien président de la République de France, François Mitterrand, lors de leur visite à Maurice.
ll a démissionné de son poste de la SMF, afin de se préparer pour le 12e Championnat du monde de karaté en 1994 en Malaisie.
Il évoque qu’il a travaillé dans plusieurs établissements hôteliers de renom en tant qu’Entertainment, Sports and Leisure Manager.
Allégation de viol
Le 20 janvier 2016, sa vie a soudainement basculé. Il était sur son lieu de travail dans un hôtel renommé de l’Est, lorsque des policiers affectés au poste de Trou-d’Eau Douce l’ont arrêté, après une allégation de viol.
Selon le plaignant, il a été placé en détention policière au centre de Moka. Il avance avoir été traité comme un « criminel notoire » et qu’il a été humilié par les préposés du CP, car il a dû se dévêtir devant eux.
De plus, il était menotté lorsque les préposés l’ont conduit au tribunal de Flacq pour répondre d’une accusation provisoire.
« Le 22 janvier 2016, les préposés du CP m’ont conduit à l’hôpital Victoria, à Candos, pour être examiné par un médecin de la police. Ce jour-là, j’étais menotté aux mains et aux pieds comme un terroriste. Ce n’est que le 26 janvier 2016 que j’ai été libéré provisoirement, après six jours de détention policière », relate-t-il, dans sa plainte.
Selon lui, son arrestation a été faite de façon abusive ce devant ses collègues et la direction. Il a perdu son emploi et ajoute que sa réputation a été ternie. Il est incapable d’obtenir un autre emploi dans un hôtel.
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