Pravind Jugnauth pour les 88 ans de SAJ: « Une légende vivante est parmi nous »

Pravind Jugnauth a tenu à rendre un vibrant hommage à son père, sir Anerood, lors de la célébration des 88 ans de celui-ci au Château Labourdonnais, à Mapou, ce jeudi 29 mars. Le chef du gouvernement a rappelé que son prédécesseur a consacré 55 ans de sa vie à l’avancement de Maurice, notamment durant le marasme économique des années 80. En voulant développer le secteur hôtelier et Air Mauritius qui ne disposait que d’un appareil, dit-il, il a transformé l’industrie touristique en un pilier de l’économie. 

« Je retiens son amour du pays. Il a toujours répondu présent quand le pays a eu besoin de lui », ajoute Pravind Jugnauth qui explique que son père a donné le meilleur de lui-même, comme qu’aux dernières élections législatives où l’alliance qu’il dirigeait était donnée perdue face aux deux plus grands partis du pays, le Parti travailliste et le Mouvement militant mauricien alors en alliance. Il a aussi mis de l’avant le combat de sir Anerood pour la souveraineté de Maurice sur l’archipel des Chagos, comparant le vote décisif des Nations Unies à la victoire de l’Alliance Lepep au scrutin de décembre 2014.

« Même à 88 ans, il continue de militer, de batailler, à donner tout son temps et son énergie pour atteindre les objectifs qu’on s’est fixé. C’est une légende vivante qui est avec nous. […] Il a montré que rien n’est impossible dans la vie si on est déterminé, si on fait des efforts... », déclare Pravind Jugnauth qui fait ressortir que son père partait à l’école nu-pieds. « La pauvreté n’est pas une fatalité si on croit qu’on peut vaincre la pauvreté. Son parcours le démontre », ajoute-t-il.

Le fils de SAJ n’a pas manqué de d’évoquer le soutien de sa mère, Lady Sarojini, à  ce dernier. Il tente également d’excuser les écarts de langages du vieil homme. « Quand il dit certaines choses, les gens peuvent mal le prendre. Mais au final, ce qu’il essaie de faire, c’est extrêmement louable. Si je faisais pareil, les gens ne l’accepteraient sans doute pas. Ils reconnaissent que c’est son style », lance Pravind Jugnauth. « Je suis fier de mon père et de ma mère. Tu as été et tu demeures un bon guide, un bon mentor pour moi et pour la population », renchérit-il.